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maraudeurs-lafiction

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Création : 02/03/2011 à 13:02 Mise à jour : 01/05/2017 à 06:38

Retour au blog de maraudeurs-lafiction

Chapitre 9 Part.2

 
`·.¸¸.·´´¯`··._.·  CHAPITRE 9 part.2  `·.¸¸.·´´¯`··._.·
 
 

Chapitre 9 Part.2
 
       Dans un dernier regard de défis nous sortîmes de la grande salle, la tête bien haute.
Nous montâmes en vitesse dans le dortoir. En silence, chacune plongée dans ses pensées. Je devais bien avouer que l'article des Maraudeurs m'avait interpellé. J'avais appris pas mal de choses sur mes amies. Des choses pour le moins surprenantes. Comment avaient-ils fait pour récolter autant d'informations ? Même moi qui suis pourtant leur amie, ne savais ce qu'eux on dévoilés à tous. J'eus un petit rire et je m'en voulu aussitôt de l'avoir laissé échapper. C'était drôle. C'est vrai. Un coup de génie même. Mais nous allions leur montrer que si eux pouvaient être imaginatifs, nous pouvions l'être encore plus.
Nous passâmes le portrait de la grosse dame et nous engouffrâmes dans notre dortoir après avoir traversé la salle commune déserte. Tu parles, ils devaient tous ragoter sur ce qu'ils avaient lu. Nous nous rassemblâmes autour de la petite table basse où était encore entassé nos gallions et Nikita parla ;
 
–        Bon, on a attendu de voir quel serait leur premier coup foireux, je crois que nous avons été servis. Maintenant, nous devons nous concentré sur notre seul objectif ; la riposte. Des idées ?
 
Je réfléchis. Bien évidemment rien ne me vint. Du moins rien qui soit à la hauteur de ce qu'ils venaient de faire.
 
–        Les filles ? Vous connaissez le dicton ; « Divisé pour mieux régner? », demanda Lily. Je pense que ce qu'il nous faudrait, ce serait de les faire se retourner les uns contre les autres.
 
–        Et comment on pourrait faire ça ?
 
–        Me regardez pas comme ça, dit Dora alors qu'on la fixait, c'est Lily le génie.
 
Nous eûmes des rires amusés, guère plus avancé néanmoins.
 
–        Comment vous voulez divisez un groupe aussi soudé qu'eux ? Ça serait aussi compliqué que de nous séparer nous ! M'apitoyais-je.
 
–        Il faudrait que l'on trouve un moyen de les faire permuter de corps ... marmonna Nikita. Je crois avoir lu quelque chose sur ça quelque part. Vous voulez que ça reste dans les mémoires ? Il suffirait que par exemple James soit dans le corps de Remus. Dora irait alors voir Remus et lui ferait quelques propositions suggestives que James se verrait obliger de refuser. Remus en voudrait alors à James. Et là, on a notre chance de les avoirs.
 
–        C'est le plan le plus diabolique que j'ai jamais entendu, s'exclama Mylène aux anges.
 
Nous rigolâmes ensemble, retrouvant enfin notre bonne humeur. Nikita feuilleta dans ses livres et au bout de quelques minutes elle trouva enfin le sortilège qui nous permettrait de mettre notre plan à exécution. Il s'avéra difficile à manipuler mais au bout de plusieurs heures d'entraînement, Dora se retrouva dans le corps de Mylène et nous comprîmes que nous tenions là notre vengeance. Lily lança le contre sort et nous arborions toute un sourire d'extrême satisfaction.
Il était déjà tard dans la soirée quand nous trouvâmes le sommeil. Je m'endormis avec un sourire impatient qui était encore là à mon réveil.
Nous n'eûmes pas besoin d'appliquer le rituel du matin puisque Mylène était tellement excitée que dès que le réveil sonna elle sauta sur ses pieds. Et oui. Nous étions lundi. Mais pas n'importe quel lundi. Le lundi qui allait mettre les Maraudeurs en échec une nouvelle fois.
Je me préparais en vitesse et en attendant que les filles aient finis elles aussi, je m'assis sur le rebord de la fenêtre et regardais la neige tomber. C'était la première fois depuis le début du mois de décembre que le parc était recouvert de blanc. Ça donnait envie d'aller faire des traces de pas partout pour rendre le sol un peu moins parfait.
Nous nous rendîmes à la grande salle pour petit déjeuner et nous ne cessâmes de croiser des élèves qui s'esclaffaient en nous voyant. Ils n'arrêtaient pas de lancer des ; « Hey, ça m'intéresse les cours de steppe ! » ou encore des « fais pas l'égoïste, partage les notes des profs ! ». Au moins nous étions devenus sympathique à nos camarades.
Nous mangeâmes tranquillement, ignorant au mieux les remarques des autres. Néanmoins quand je vis que les maraudeurs se faisaient harceler par les filles à qui nous avions vendu nos programmes, et avaient l'air au bout du rouleau, je ne pus m'empêcher de m'esclaffer et de rire à leur dépend avec les filles.
Les cours de la journée se passèrent bien. Les profs prirent plutôt bien le fait que Lily leur ait prit leurs notes et ce fut un sujet de plaisanterie récurent. Les Maraudeurs remarquèrent notre bonne humeur et furent moins entrain à se moquer ouvertement de nous en fin de journée. Peut-être avaient-ils sentis la riposte imminente ?
En retournant à la salle commune après notre dernier cours, nous entamâmes une partie de nos devoirs. Bien que nous en ayons accumulé pas mal, nous arrivâmes à tout terminer et même à prendre un peu d'avance. Nous arrivâmes à la grande salle épuisé, mais avec un poids en moins. Nous avions décidés de manger rapidement pour pouvoir nous cacher à la sortie de la grande salle et pouvoir jeter le sortilège aux Maraudeurs sans qu'ils ne s'y attendent.
Nous ne patientâmes pas longtemps derrière notre pan de tapisserie avant qu'ils arrivent. Ils étaient en train de rire à je ne sais quel plaisanterie de James. Voir Sirius rire provoqua un drôle de remous dans mon ventre sans que je puisse en déterminer la raison.
 
–        A trois, chuchota Mylène.
 
Nous avions décidé de lancer le sort en même temps. Dora était exemptée comme nous étions 5 pour 4. Et étant donné que c'était la plus maladroite...
 
–        Un ...
–        Deux...
–        Trois !
 
Nous lançâmes les sortilèges de manière parfaitement synchronisé et ils atteignirent leur cible sans aucuns soucis. Les garçons furent frapper d'un éclair violet et restèrent comme paralyser pendant quelques secondes. Puis tout redevint normal. Ou presque.
Ils étaient trop loin pour qu'on puisse entendre ce qu'ils se disaient mais ils avaient l'air chamboulé. Au bout de quelques minutes où leurs lèvres bougeaient sans qu'on puisse entendre quoique ce soit, ils montèrent les escaliers et prirent la direction de la salle commune.
 
–        Heu... vous ne pensez pas qu'on a oublié de faire attention à qui était allé dans le corps de qui ? Murmura Lily.
 
–        Ba, c'est pas si grave, comme ça on n'aura pas à paniquer d'à qui on parle ni de l'effet qu'auront nos paroles sur eux, répliqua Mylène.
 
Sur ces quelques mots nous marchâmes jusqu'à arriver devant le portrait de la grosse dame.
 
–        On passe à l'attaque directement ? Questionna Dora.
 
–        Le plus tôt sera le mieux, répondit Nikita. Les filles, je déclare l'opération séduction ouverte.
 
Nous passâmes le portrait et entrâmes dans la salle commune. Les Maraudeurs étaient assis près de la cheminé, et discutaient à voix basse. Si je ne savais pas de quoi ils parlaient, j'aurais pu penser qu'ils préparaient un mauvais coup.
Lily, plus déterminé que jamais, avança droit sur James. Enfin... celui qui avait l'apparence de James tout du moins. En nous voyant, les Maraudeurs furent surpris, ce qui me permis de savoir qu'ils n'avaient pas fait le lien entre nous et ce qu'il leur arrivait.
 
–        Dis James, je peux te parler ? Demanda Lily à « James » d'une voix enjôleuse.
 
Celui-ci échangea un regard paniqué avec ses amis. Il ne devait pas se souvenir de qui était qui car sinon il n'aurait regardé que le vrai James.
 
–        C'est que je suis un peu occupé là, essaya-t-il de se dérober.
 
« Bien essayer quand même. »
 
–        Mais c'est vraiment très important, insista Lily en battant des cils.
 
–        Non, non désoler. Je dois y aller.
 
Il se redressa vivement, droit comme un piquet, puis s'enfuit en courant dans son dortoir.
 
–        Ben ... qu'est-ce qui lui prend ? Demanda Lily la voix tremblotante et les – fausses – larmes lui montant aux yeux.
 
Les garçons se regardèrent horrifié, dépourvus de toute parole. Lily laissa échapper un sanglot à fendre le c½ur puis partit en courant dans le dortoir en cachant ses yeux de son bras.
 
–        Ba c'est malin, grognais-je en regardant les garçons, c'est quoi son problème ? En temps normal il aurait dit oui tout de suite.
 
« Ophélie ou l'art d'enfoncer la baguette » Je ne suis pas peu fier de moi.
« Sirius » donna un coup de coude à « Remus » et ce dernier se racla la gorge.
 
–        Je crois qu'il a passé une mauvaise journée, tenta de justifier « Remus ».
 
–        Et toi, comment s'est passé ta journée Remus ? interrogea Dora avec une voix mielleuse peu familière.
 
Le dit « Remus » ouvrit la bouche dans une parfaite expression d'horreur. Sa mâchoire était sur le point de se décrocher.
Dora fit mine de se vexer et lança acide ;
 
–        J'espère pour toi qu'elle était aussi pourris que celle de James, sinon t'as vraiment aucune excuse.
 
Elle lui lança un regard dédaigneux et partit sur les pas de Lily.
Mon moi intérieur étais en train de mourir de rire.
 
–        Et ben décidément, vous n'avez pas la cote ce soir, remarqua Mylène.
 
Ayant visiblement trop peur de faire de nouvelles gaffes, les maraudeurs ne pipèrent mots. Ils étaient totalement déconfis.
 
–        Et en plus vous êtes devenus muets, ajouta Nikita. Mais quel Billywig vous a piqué ?
 
Ils nous regardèrent comme si le ciel leur était tombé sur la tête et j'eus toute les pleine du monde à ne pas exploser de rire. Ils me faisaient presque de la peine avec leur grands yeux remplis d'épouvante.
 
–        Bon ... quand vous serez redevenus normaux, vous nous appellerez, dis-je, mettant fin à l'échange.
 
Puis je partis vers le dortoir, suivit par les autres.
Une fois avoir passé la porte et l'avoir refermer, nous rejoignîmes Lily et Dora dans leur fou-rire incontrôlable.
Ce ne fut qu'après maintes larmes de joies, et maintes esclaffe que nous parvînmes à reprendre notre souffle et à aligner deux mots sans repartir dans un éclat de rire.
 
–        Franchement Lily, quelle actrice !
 
–        J'ai fait du théâtre quand j'étais petite, expliqua-t-elle avec un sourire fier.
 
–        Je pense qu'ils s'en souviendront longtemps ! Je ne les avaient jamais vus autant mal à l'aise ! S'exclama Mylène.
 
Il y eut de nouveaux éclats de rire en repensant à leur tête incrédules.
 
–        Bon demain on renchérit ! Lançais-je. Je pense que les faux James et Remus ont eu leur compte. Inutile de les attaqués demain. Lily et Dora vous vous contenterez de les ignorez. (Elles hochèrent la tête). Mylène par contre faut que tu y ailles franc avec Robin. Ne résigne pas sur les moyens. Nikita à part les enfoncer sur leur comportement je ne pense pas que tu puisses faire grand-chose. Étant donné que toi tu préfères les Serdaigles.
 
Elle rougit jusqu'à la racine des cheveux et bredouilla quelques paroles inintelligibles.
 
–        Et pour Sirius on fait comment ? Souleva Dora.
 
... « Arrête de te cacher derrière tes cheveux » J'fais s'que je veux d'abord.
 
–        Ophélie ? Pourquoi tu te planques derrière tes cheveux ?
 
Pourquoi ma s½ur était si sadique... « Niak niak niak »
 
–        Hum ? C'est pas du tout ce que je fais.
 
Pour toute réponse j'eus droit à 5 regards pas dupes pour une noise.
 
–        Je sais qu'en ce moment c'est pas la joie entre vous... Mais y'a que toi qui puisse faire quelque chose contre Sirius, fis Nikita avec un air compatissant.
 
Je n'étais pas mourante, alors si elles pouvaient toute arrêter de me regarder comme si j'allais crever, ça m'arrangerais. « Si j'étais une poète je dirais que c'est ton c½ur qui est crevé, mais vu que ça pu le romantisme je me contenterais de dire que t'es vraiment une idiote » Oua. Merci. Niveau soutient tu bats des records.
 
–        Tu l'as dit, on ne s'entend plus. Je ne vois pas comment je pourrais faire quoique ce soit.
 
C'est vrai quoi. Même si je voulais, qu'est-ce que je pourrais faire ?
 
–        Aller s'il te plait ! Plaidèrent-elles
 
–        Ok. Ok ! Je vais essayer ! Maintenant foutez-moi la paix !
 
–        OUAAAAIS !
 
Elles me sautèrent dans les bras et je ne pus leur en vouloir plus longtemps. 
Nous discutâmes pendant encore une bonne heure puis nous nous rappelâmes que nous avions cours le lendemain et nous allâmes nous coucher. Les regards lourds de reproches de Sirius me hantèrent toute la nuit si bien qu'au petit matin, j'étais lasse et épuisé.
En revanche les autres étaient en pleine forme et très excité. Elles parlèrent joyeusement pendant tout le petit déjeuner pendant que je comptais les céréales qui flottaient dans mon bol. C'était devenu une sorte d'habitude quand je n'étais pas réveiller. Bien que ça avait plus tendance à m'endormir encore d'avantage.
A quelques mètres de nous les Maraudeurs étaient « étrangement » silencieux. On se demandait bien ce qui pouvait les réduire ainsi au silence. Ou c'était tout du moins ce que se demandait le reste de la grande salle. Les filles gloussèrent et je commençais à faire la même chose quand je m'aperçus que j'avais perdu le compte de mes céréales. Je grognais, fronçais les sourcils, et recommençais. J'avais moi-même l'impression d'être une espèce particulièrement sous-évolué devant ce bol. Alors que dire ce que devais en penser les autres.
C'est en traînant des pieds que je suivis les filles dans notre premier cours de la journée. Les professeurs étaient totalement éberlué quant au calme que gardaient leur fauteur de troubles habituels et ils leurs posèrent quelques questions auquel ils ne surent répondre autrement que par des bégaiements ce qui surpris encore plus de monde. Au cours suivant ils établirent une autre stratégie ; c'est-à-dire faire assez de raffut pour rassuré les curieux, mais pas trop non plus pour ne pas avoir à s'expliquer. Ils n'étaient pas si bêtes en fin de compte.
En fin de journée, quand les cours eurent été finis, je me retrouvais à errer toute seule dans un couloir sans savoir comme je m'étais fait semer par les autres. Et par tous les caleçons de Merlin, quel hasard, je tombais sur le « faux » Sirius. Même si je savais qu'à l'intérieur ce n'était pas lui. De le voir, comme ça, les mains dans les poches, à fixer ses pieds, ben ... ça me faisais quelque chose. 
Bon. J'avais une mission.
 
–        Hey, t'as deux minutes ?
 
Je pense que si ça avait vraiment été Sirius, jamais je n'aurais dit ces quelques mots avec autant de désinvolture. Il releva la tête et nos regards se croisèrent. Ça n'était pas lui. Ça n'était pas lui. Ça n'était pas lui, me répétais-je. Fichu frisson dans la nuque.
Il parut surpris. Pas autant que l'aurait été Sirius. D'ailleurs lui n'aurait pas vraiment été surpris. Totalement désemparé peut-être. Et suspicieux. Oui, très certainement suspicieux.
 
–        Non, pas vraiment, bredouilla-t-il.
 
Si ça avait été lui il serait allé droit au but. Il n'aurait pas fuis.
 
–        Bon... je comptais m'excuser... - je lui lançai un regard appuyé - mais bon ... si tu refuses de me parler, tant pis.
 
Et je partis. Niveau foutage de gueule, j'étais plutôt pas mal classé dans le top 10.
Bien sûr je ne lui aurais jamais dit ça. Jamais je ne me serais excusé. Et quand le maraudeur qui se trouve dans Sirius lui répétera ça, il comprendra tout de suite qu'on s'est foutu d'eux comme jamais personne avant.
Ce fut avec un sourire extrêmement satisfait que je regagnai la salle commune et les filles vers les fauteuils près du feu. Mylène me raconta son « entrevue » avec Robin, qui se résumait en tout et pour tout en une Mylène qui faisait des avances à un Robin fuyant et affreusement gêné. Nous étions pliées de rire sur nos fauteuils.
 
-      Je ne pense pas qu'on va pouvoir continuer à se payer leur tête ainsi encore longtemps, affirma Lily.  Ils sont bêtes mais pas autant. Ils vont bientôt comprendre.
 
-      Surtout que je leur ai donné un indice de taille tout à l'heure, confiais-je.
 
Les filles me lancèrent un regard étonné et me demandèrent de développer. Je leurs raconta alors ce qu'il s'était passé avec « Sirius ». Je pensais qu'elles allaient me réprimander mais elles n'en firent rien. Elles paraissaient même carrément fières de moi.
 
-      On est découverte mais tu ne pouvais pas faire mieux pour déstabilisé l'adversaire ! Sirius sait pertinemment que tu ne t'excuseras pas mais il aura quand même un doute ! Ahaha ils doivent avoir de sacré règlements de comptes ! S'extasia Dora.
 
Je m'esclaffais avec les autres. Néanmoins j'étais loin de ressentir la décontraction que j'affichais. Sirius allait surement penser que j'avais fait un pas vers lui. Ce qui était faux. Et ça me laissait un arrière-goût bizarre.
Les Maraudeurs firent leur entré dans la salle commune et nous devinâmes qu'ils avaient compris notre farce à leur manière de fondre directement sur nous. Ils n'avaient pas l'air très content.
 
-      Vous vous êtes jouées de nous, lança « Robin » de but en blanc.
 
-      Pardon ? Tu peux répéter Robin ? Se moqua Mylène en s'esclaffant.
 
-      Rendez-nous nos corps, siffla « Remus ».
 
-      Bah pourquoi ? Je trouve ça marrant moi, rigolais-je en tentant d'oublié mon mal de ventre.
 
-      La vengeance sera terrible, menaça « James »
 
-      Vous n'êtes pas trop en position de profaner des menaces, dis Lily d'une voix douce. C'est vrai... comment allez-vous retrouver vos corps respectifs si on ne vous donne pas la formule au juste ?
 
Elle plaqua sa main contre sa bouche, consciente de leur avoir donné un indice. Maintenant ils savaient que c'était un sortilège et non une potion.
« Robin » eut un sourire bien trop aimable pour paraître sincère et inclina légèrement la tête de côté. Il se passa la main dans les cheveux d'un geste bien trop familier. Robin ne faisait jamais ça.
 
-      A demain, chuchota-t-il menaçant.
 
Il tourna les talons suivis par les autres et avant de disparaitre dans l'escalier, mon regard croisa le sien. Mon c½ur se serra. Sirius. Aucun doute possible là-dessus. Son expression de profonde tristesse me fit mal au c½ur. Ma tête me tourna. Je me laissai tomber sur le fauteuil, cachant mon visage dans mes mains.
Les filles, inquiètent, me demandèrent si ça allait. Je leur répondis rapidement par l'affirmative et montai en trombe dans le dortoir où je me jetais sur mon lit. Avant que les filles n'arrivent à leur tour, je m'étais endormie.
Je pensais que ma nuit serrait truffer de rêves où Sirius aurait été le figurant principal mais il n'en fut rien. C'est pour cela que quand je me réveillai, le lendemain matin, j'étais d'humeur joviale. Je me préparais en vitesse et lisais sur mon lit en attendant que tout le monde soit près. Nous descendîmes à la grande salle et nous installâmes à notre table pour commencer à petit déjeuner. Les Maraudeurs entrèrent à leur tour peu de temps après nous. Ils avaient la tête de ceux qui avaient très peu dormis mais néanmoins, rien dans leur aspect n'indiquait qu'ils avaient trouvé le moyen de conjuré le sort. Ils nous saluèrent d'un signe de main et s'installèrent de cette façon ; « Sirius » se mit à côté de moi, le vrai Sirius – donc « Robin », se mit à côté de Mylène, « James » auprès de Lily, et « Remus » près de Dora. Quelque chose clochait.
Je ne dis rien, mais je jetais des regards circulaire autour de moi pour bien les avoir tous en vue. Nous nous jaugions tous du regard.
 
-      Quel accueil chaleureux, fis « Sirius » avec un sourire feint.
 
Je lui fis un sourire tout aussi sincère et il versa du lait dans mes céréales. Je le regardai éberluée et il me fit un clin d'½il.
Ce n'est pas Sirius. Ce n'est pas Sirius. Ce n'est pas Sirius.
Mais que me valait cette gentille attention et ce sourire séducteur ?
 
-      Vous n'avez pas l'air très en forme, leur fis-je remarquer en regardant « James ».
 
-      C'est vrai, répondit-il. On a été occupé à trouver un contre sort et une vengeance à la hauteur.
 
-      Oh, et ça avance ? Lui demanda Lily avec un intérêt réel.
 
Il lui fit un sourire charmeur, s'accouda à la table et posa son menton sur sa paume.
 
-      Pas autant qu'on le voudrait Lily-jolie, lui souffla-t-il
 
Cette dernière parut déstabilisée. Elle savait que ce n'était pas James autant que je savais que la personne à côté de moi n'était pas Sirius. Alors pourquoi se comportaient-ils ainsi ?
 
-      Alors tu as choisis de te faire les cheveux bleus aujourd'hui, Dora ? s'enquit « Remus ». Il lui fit un baise main puis un clin d'½il et ajouta ; Ça te va drôlement bien.
 
Ok. Remus n'aurait jamais fait ça. Dora en était consciente. Mais il y avait tout de même de quoi être troublé, je pouvais le reconnaître. Dora retira sa main de l'étreinte de « Remus » et colla ses bras le long de son corps ; incapable de dire quoique ce soit.
 
-      C'est quoi cette soudaine timidité ? Interrogea « Robin ». Vous n'aviez pas l'air aussi coincé hier. N'est-ce pas Mylène ?
 
Interloqué elle le regarda et il passa un bras autour de ses épaules.
D'accord. Ils se payaient notre tête. Sirius passait un bras autour des épaules de ma s½ur. Sirius.passait.un.bras.autour.des.épaules.de.ma.s½ur. J'allais vomir. Voulant à tout prix fuir cette image horrifiante, je tournai la tête vers « Sirius ». Il me fit un grand sourire, et, les yeux pétillants de malices, il commença à me chatouiller les côtes, en rapprochant un peu trop son visage du mien pour paraître innocent. Je le repoussai vivement et me mit debout ;
 
-      Arrête ça tout de suite James ! M'écriais-je.
 
Qui d'autre aurait eu les yeux aussi malicieux ?
Le silence se fit autour de nous. Je venais de dire à « Sirius » : Arrête ça tout de suite James. Ce dernier fit un grand sourire. Ca y est. J'étais officiellement folle pour tout le monde à présent.
« James » essayait de faire avaler une cuillère de céréales à une Lily qui me regardait avec de grands yeux. « Robin » jouait avec les cheveux d'une Mylène pétrifier, et « Remus » lançait des baisers à Dora qui se tapait la tête contre la table. Impuissante, Nikita fixait les garçons, totalement horrifié.
Ils étaient en train de changer les règles. C'est nous qui devions nous joués d'eux. Pas le contraire. Ils avaient retournés la farce contre nous.
 
-      Ok . Ok ! ON VA VOUS RENDRE VOS CORPS, s'écria Nikita en reprenant contenance.
 
Un silence total s'ensuivis dans la grande salle. Puis peu à peu les gens comprirent le pourquoi du comment. Pourquoi les Maraudeurs étaient si discret depuis deux jours, pourquoi ils avaient été particulièrement gêné et notre présence, pourquoi nous venions de l'être en la leur, et pourquoi je venais d'appeler « Sirius » James. Ils éclatèrent de rire. Bon au moins maintenant je ne passais plus pour une folle. Avec l'article des Maraudeurs et maintenant leur permutation de corps, tout le monde était au courant de la guerre que nous menions.
Les garçons eurent un immense sourire satisfait, se levèrent et partirent de la grande salle. Quand « Remus » passa devant moi, il me souffla : C'est quand vous voulez. 
 
Les rires dans la grande salle se prolongèrent longtemps après que les Maraudeurs aient disparut. Nous engloutîmes notre petit déjeuner et, encore un peu confuse, nous partîmes pour notre premier cours de la journée.
 
Le soir, de nombreuses choses avaient changés ;
Des paris avaient vu le jour au sein de l'école quant à savoir qui allait gagner la guerre : Les sirènes maléfiques ou les Maraudeurs. Les avis étaient plutôt partagés. Et partout où nous allions nous recevions des encouragements de toute les maisons, filles ou garçons. Le professeur McGonagall nous avait même, le lendemain matin (jeudi) discrètement glissé un petit mot en cours de métamorphose pour nous encourager à les « écraser comme il se doit ». Je ne vous raconte pas l'état de jubilation dans lequel nous étions quand nous avions lu ça. Elle devait être sacrément à bout de nerf à cause de leur tentative de perturbation de cours. Cependant tout le monde savait qu'ils étaient ses élèves préférer.
Nous avions dut, la veille, les libérer du sortilège, et, depuis, nous attendions avec appréhension que leur vengeance nous tombe dessus. Ils nous saluaient chaleureusement quand nous nous croisions, ou même en cours, comme si aucune guerre n'avait lieu. Nous discutions, rigolions. Cependant nous savions bien qu'ils peaufinaient leur plan. D'ailleurs, nous eûmes la surprise, après le repas du soir, quand nous retournions à notre dortoir, d'enfin voir ce sur quoi ils travaillaient depuis maintenant plusieurs jours. C'est dans la salle commune, que sans crier garde, je me mis à rétrécir. Je pensai tout d'abord que j'étais la seule puis quand je vis que les filles avaient pris une apparence de nains, je compris. Ça devait être une idée de Robin. C'était le seul à avoir été élevé dans une famille de moldus. Qui d'autre aurait eu l'idée de nous changer en personnages du conte des frères Grimm ? Nous étions les nains de blanche neige. Le plus surprenant c'était que chacune avait pris l'apparence du nain qui lui correspondait le mieux : Lily avec ses lunettes et son bonnet jaune, c'était Prof. Mylène avec son bonnet de nuit vert : Dormeur. Dora avec son grand sourire et son bonnet orange : Joyeux. Nikita avec ses grands yeux  et son bonnet turquoise : Timide. Je n'eus pas besoin de me creuser beaucoup les méninges pour deviner lequel des nains je devais être ; Grincheux.
Les personnes présente partir dans des fous rires extrêmement bruyant et je vis les maraudeurs, appuyé contre un mur, en train de nous observer avec de grands sourires satisfait.
 
-      T'as pas tellement diminué de taille ! Hurla James à mon intention.
 
Ce fut le coup de grâce pour les Gryffondor. La moitié s'écroula par terre en se tenant les côtes et les autres se mirent à pleurer de rire. Moi-même je rigolais devant le comique de la situation. On avait vraiment l'air ridicule. Et encore, les maraudeurs avaient été généreux, nous avions gardé l'aspect de nos visages. En même temps personne ne nous auraient reconnus dans ce cas-là. Je n'étais donc pas sûr que ce fût par charité.
Je parcourus la salle commune deux fois plus lentement que d'habitude – en raison de mes plus petites jambes- et me plantai devant les Maraudeurs. Je dus relever la tête pour ne pas faire face à leur jambes ce qui leur arracha d'immense sourires moqueur.
 
-      Je vous embouse-de-dragonne, lançais-je avec un sourire.
 
Ils s'esclaffèrent et je tournai les talons, indiquant aux filles de me rejoindre dans le dortoir.
Elles arrivèrent rapidement et nous nous installâmes autour de la table basse.
 
-      Bon, il faut qu'on trouve un moyen de retrouver nos apparences le plus vite possible, indiqua Nikita.
 
Nous acquiesçâmes et nous mîmes au travail. Cependant 2 heures après, nous n'avions toujours rien trouvé. Dépité, nous nous mîmes dans le crâne que nous allions bel et bien aller en cours ainsi le lendemain.
Si l'humiliation avaient été grande à la suite de l'article, elle n'était en rien comparable à celle que nous subissions actuellement, en entrant dans la grande salle. Même les professeurs riaient à gorge déployés. Slughorn leva les pouces à notre intention.  A quoi servaient donc les membres de l'autorité s'ils saluaient les humiliations entre élèves ? Nous nous installâmes et tentâmes de nous faire oublier mais c'était peine perdu. Nous étions comme des trolls dans un magasin de boules de cristal ; difficiles à raté.
L'intensité des rires se fit encore plus forte quand nous dûmes mettre nos livres de cours sous nos fesses, pour pouvoir atteindre la table. Maudit soit les Maraudeurs.
Les cours de la matinée se passèrent plutôt bien. Sauf si on prenait en compte le fait que l'ambiance était plus à la rigolade qu'au travail.
Nous prîmes à peine le temps de déjeuner et allâmes dès que possible à la bibliothèque pour tenter de trouver un moyen de conjurer le sort. Nous fîmes la même chose après la fin des cours de l'après-midi. Puis après le repas du soir. Il était près de 21h30 quand Dora s'exclama :
 
-      J'AI TROUVER !
 
Lily se précipita et en voyant son expression de soulagement, je m'autorisais à penser qu'on allait enfin retrouver nos apparences normales. Nous remontâmes au dortoir à la vitesse de l'éclair et Mylène et Nikita  se mirent au travail étant donné qu'elles étaient les meilleurs en sortilège. Après 2h de travail intensif, Mylène décida d'essayer sur moi.
Je n'étais pas vraiment rassuré mais je me décrispais en voyant que je commençais à reprendre de la hauteur. Les filles retrouvèrent peu à peu leur taille originelle et leur aspect habituel. Je crus bien que Lily allait se mettre à pleurer de joie.
 
-      Les filles, maintenant il faut qu'on se venge, déclara Dora. Demain on est samedi et c'est aussi le jour de la sortie à Pré-au-lard. Il faut qu'on agisse demain matin.
 
-      Quelqu'un a une idée ? demandais-je
 
A voir les visages concentré je dirais que non. Je me mis à réfléchir à mon tour. Après plusieurs minutes de réflexion, je ne trouvais toujours rien.  Je mis mes mains dans mes poches et sentit quelque chose. Intrigué, je sortis le tissu qui s'avérait être une cravate rouge et or. La cravate de Sirius. Celle qu'il avait lancée lors de son strip-tease. C'est de là que germa l'idée. J'eus un sourire conspirateur et Mylène m'interrogea du regard.
 
-      Jusqu'où être vous prêtes à aller ? Lançais-je en gardant mon sourire.
 
Je ne savais pas si mon sourire leurs redonna espoir, mais leurs yeux se mirent à briller.
 
-      Aussi loin qu'il faudra, répondit Nikita avec enthousiasme.
 
-      Les filles, demain matin, on va vendre leur sous-vêtements aux enchères, affirmais-je avec conviction.
 
D'immenses sourires naquirent sur leurs visages.
Mylène me tapa un tcheck et même Lily ne semblait pas trouver ça trop exagérer.
Nous enfilâmes nos capes et sortîmes du dortoir dans le silence le plus total. Il devait être plus de minuit, et aucun bruit ne venait briser le silence. Nous nous dirigeâmes vers le dortoir des garçons sur la pointe des pieds, et entrâmes dans celui indiqué 6ème année. Je me faufilais à l'intérieur et refermais la porte quand nous eûmes toute été rentré. Ca ronflait dur là-dedans. On ne voyait pas grand-chose. Mise à part le clair de lune qui filtrait à travers les carreaux des fenêtres, la chambre était plongée dans une obscurité complète. Néanmoins ce faible éclairage devra nous suffire, car si nous allumions nos baguettes nous nous ferions découvrir sur le champ.
Je me dirigeais vers une des quatre commodes, enjamba une guitare (qui pouvait bien en joué ?) et ouvrit le premier tiroir. J'en sortis un caleçon et eut un grand sourire. Je fis glisser mon sac à dos de mes épaules et entreprit de le remplir jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place. Je retournais près de la porte sur la pointe des pieds, faillit trébucher sur une guitare, et attendit que les autres aient finit elles aussi. Nikita et Lily sortirent, puis Mylène. Il ne restait plus que Dora. Elle referma le tiroir entièrement vide, puis me rejoignis.  Elle était presque arrivé jusqu'à moi quand elle se prit le pied dans je-ne-sais-quoi et s'étala de tout son long. Notre premier réflexe fut de nous immobiliser totalement. Les ronflements s'étaient interrompus. L'espace d'un instant je cru que nous étions faites. Que notre plan tombait à l'eau. Puis les ronflements reprirent et je lâchai un discret soupir de soulagement. J'aidai Dora à se relever et nous partîmes rejoindre les autres.
Nous étalâmes chaque sac sur des lits différents afin de ne pas mélanger les caleçons des différents propriétaires. Nous contemplâmes notre butin immensément fier de nous. Il était déjà tard et nous comptions nous lever tôt pour procéder à la vente dès les premières lueurs du jour. Les matins de sorties à pré-au-Lard, tout le monde se levait de bonne heure. Avant d'aller nous couché nous punaisâmes les caleçons sur de grands panneau en bois, de façon à ce que le nom du propriétaire soit écrit au-dessus et que le slip soit bien voyant dans son intégralité. Puis, exténué, nous nous écroulâmes sur nos lits toute habillé, nous endormant aussitôt que notre tête eut touché l'oreiller.
Le réveil sembla sonner seulement quelques secondes après que je me sois endormie. Je n'avais aucune envie de me lever. Je tournais la tête à gauche et vis les caleçons épinglés aux panneaux. Je souris. Et je sautais du lit en allant me préparer. Les filles étaient déjà en train de s'habiller et malgré leurs visages marqués par la fatigue, je pouvais voir qu'elles étaient aussi impatientes que moi.
Dora partit la première pour aller prendre quelques provisions dans les cuisines, comme nous n'aurions pas le temps de petit déjeuner.
Nous prîmes chacune un panneau sous le bras et descendîmes dans la salle commune avec. Nous étions les premières. Je posais mon panneau et entreprit de mettre plusieurs tables basses à côtés les unes des autres pour nous faire une estrade. Mylène posa un bureau sur la petite scène que je venais d'improviser, et Lily lança un sort pour faire léviter les panneaux derrière.
 
-      Je me déclare commissaire-priseur, fit Nikita.
 
Il n'y eut pas d'objection, donc nous grimpâmes sur l'estrade et elle se mit derrière le bureau. Elle avait l'air de bien aimé son nouveau statut.
Dora revint et nous félicita pour notre travail. Elle nous distribua des croissants et des viennoiseries que nous ne mîmes pas longtemps à engloutir. 
Les premiers lèves tôt ne mirent pas longtemps à arriver. Ils nous regardaient intrigués. Cependant nous attendîmes qu'il y ait un peu plus de monde pour commencer la vente. Le prix fixer était de 5 gallions l'unité. Ce n'était pas donner, mais c'était quand même ceux des Maraudeurs ! Les groupies étaient les plus généreuses, achetant les caleçons par dizaines. Ceux qui partaient les mieux étaient quand même ceux de James ; avec des motifs de vif d'or ou de balais et ceux de Sirius ; truffés de motos. Les slips de Remus et Robin se vendaient bien également, mais ils étaient plus classique et attiraient moins l'attention. Il était près de 9h45 quand les Maraudeurs descendirent enfin de leur dortoir. Je les voyais de loin étant donné que j'étais en hauteur. Ils avaient la tête dans le cul et ne remarquèrent pas tout de suite la cohue.
 
-      L'article suivant est un boxer rouge décoré par de jolis motifs de motos cross, déclara Nikita d'une voix forte. Le prix de départ est de 7 gallions, étant donné que son propriétaire  l'a pas mal mis, vu son état.
 
Sirius fut le premier à comprendre. Peut-être en partie parce qu'il reconnut le caleçon que Nikita brandissait au-dessus de sa tête. Il ouvrit grand la bouche ce qui me fit rire. Il aboya quelque chose à ses amis et se rua sur l'estrade. Il grimpa avec une agilité surprenante pour quelqu'un qui venait de se levé et poussa Dora sans ménagement pour prendre sa place.
 
-      La vente est finie ! Cria-t-il.
 
Son annonce n'eut cependant pas l'effet escompté. Les désormais propriétaires de ses calçons les brandirent et lancèrent des sifflements admiratifs. Sirius ne rougissait pas souvent. Mais vu la couleur qu'il arborait désormais, ça rattrapait toute les fois où il aurait dut rougir et ne l'avait pas fait.
 
-      T'en fais pas Sirius, lui fit Dora, tous les bénéfices vous seront reversé.
 
Elle lui fit un clin d'½il et les autres rappliquèrent à leur tour sur la scène. Ils étaient tous estomaquer. James s'approcha de moi et me dis tout bas ;
 
-      C'est bon. Vous avez gagné.
 
-      Pardon ? dis-je en élevant la voix, qu'est-ce que tu as dit James ?
 
Il se pinça l'arête du nez et ferma les yeux quelques instants. Puis il les rouvrit, prit la place de Sirius et lança bien fort et distinctement ;
 
-      On capitule. Les sirènes maléfiques ont gagnés.
 
Folle de joie, je tapai dans les mains de Mylène pendant que les autres hurlaient à la victoire. Les Gryffondor saluèrent notre victoire en applaudissant. Pendant ce temps les Maraudeurs remballait ce qu'il restait de leurs sous-vêtements, et malgré leur humiliation, ils arboraient tous un petit sourire et des mouvements de tête incrédules. La salle commune commençait à se vider et j'étais persuader que la nouvelle allait vite se répandre dans l'école. Je remettais les tables à leurs places aidé par les filles et même les Maraudeurs. Ils n'étaient pas si mauvais perdant. Quand nous eûmes tout remis en place Lily prit la parole ;
 
-      Je pensais que vous accepteriez moins bien la défaite.
 
-      Maintenant on vous doit le respect, répondit Remus.
 
Nous le regardâmes bouche bée.
 
-      On n'aurait nous-même jamais osé faire une chose pareille, ajouta James.
 
J'éclatais de rire en même temps que les filles. Après quelques secondes, les maraudeurs joignirent leurs rires aux notre. Je tournai la tête à gauche, pour avoir une meilleure vision de Sirius en train de ricaner. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que je n'avais pas entendu son rire. C'est dingue, ça faisait presque du bien. Je me détournais. Puis. Sentant comme un manque, je retournais la tête dans sa direction, pour croiser son regard. Mon c½ur tressauta. Il me fit un sourire, et avant que je n'aie le temps de me demander si je devais le lui rendre ou pas, il se détourna.
Lily tendit à James l'argent que nous venions de récolter mais il refusa de le prendre. Nous l'avions bien mérité, disait-il.
 
-      Vous venez avec nous à Pré-au-lard ? demanda Robin
 
-      Ouais ! répondit Mylène avec enthousiasme. Allez manger un morceau, nous on va chercher nos capes. On se rejoint devant la grande porte.
 
-      A tout de suite, fis Remus avec un sourire franc.
 
Nous retournâmes au dortoir en vitesse, encore toute heureuse de notre victoire. Je courus vers la fenêtre et vis qu'il neigeait légèrement. Cela me fit encore plus sourire. J'enfilai une cape et enroulai une écharpe aux couleurs de ma maison autour du cou.
Dix minutes plus tard, nous attendions les garçons au lieu de rendez-vous. La grande porte était ouverte et un courant d'air glacé vint me gelé jusqu'à la moelle. Je resserrai les pans de ma cape et attendis. Les Maraudeurs ne tardèrent pas et à peine étaient-ils arrivés, que nous prenions déjà le chemin de Pré-au-lard.
 
-      Vous vous rendez-compte que vous venez de rabaisser au simple rang de fantassins le plus célèbre groupe de fauteurs de troubles jamais connu à Poudlard depuis plusieurs décennies ? Demanda Remus, nous faisant sourire.
 
-      Il va nous falloir un peu de temps pour réaliser, plaisanta Mylène.
 
Nous rîmes, l'air chaud de nos souffles devenant blanc par le froid.
Je m'amusais à marcher dans les traces de pas que Robin laissait devant moi. Ça me faisait faire de plus grands pas et j'avais conscience d'avoir l'air d'une gamine. Mais ça m'amusait. Alors qu'est-ce que ça pouvait bien me faire ?
 
-      Alors ? A combien s'élève votre fortune ? Questionna Robin sur le ton de la conversation.
 
C'était le genre de question qu'on ne posait pas. Mais c'était Robin. Et tout le monde savait que le tact et lui faisait 2. Néanmoins, en réfléchissant à sa question, je pris conscience que je n'en avais aucune idée. Nous nous tournâmes toutes vers Nikita. C'était elle qui tenait les comptes et gérerait les dépenses pour la journée. Elle était la moins dépensière. Enfin non, elle arrivait surement en deuxième position après Dora pour ce qui était de qui arrivait à vider sa bourse le plus vite. Enfin de compte, si elle gérait le budget c'était peut-être simplement parce qu'elle aimait ça.
 
-      J'ai décidé de ne pas compter, ça évitera d'avoir des restrictions, répondit Nikita. Pour une fois on va se faire plaisir !
 
Elle et Dora se mirent alors à déblatérer sur la robe de leur rêve et comment elles voyaient le bal, se permettant de suggérer à Lily et James des idées de décorations, vu qu'ils étaient chargés de s'en occuper étant donnés leur statut de préfets. D'ailleurs, demain ils auraient une réunion pour en parler avec les préfets des autres maisons. Ils échangèrent des idées avec les autres et je me gardais bien de donner mon avis. Je n'aimais pas particulièrement parler chiffon et c'était bien plus drôle de les écouter faire des suggestions invraisemblables. Le temps passait tellement vite en leur compagnie que le trajet jusqu'à pré-au-lard me sembla bien plus court que d'habitude.
Le seul magasin où nous pourrions nous trouver des robes était Gaichiffon, prêt-à-porter pour Mages et Sorciers. Les garçons voulaient se trouver des costumes mais nous ne voulions pas les avoir dans nos pattes pendant nos propres essayages et nous leur donnâmes donc rendez-vous aux Trois Balais à 17h30.  Les filles étaient très enthousiastes et leur bonne humeur me contamina. Moi qui n'étais guère enclin aux essayages, je me surpris à avoir hâte. Il y eut un tintement cristallin quand nous franchisâmes la porte du magasin et nous nous engouffrâmes à l'intérieur. Les filles partirent directement à l'assaut et je les suivis en souriant. Je parcourus les rayons pensivement, sans trop faire attention à ce qui se trouvait sous mes yeux. Ça eut le don d'exaspérer Dora qui m'envoya m'asseoir pendant qu'elle fouinerait pour nous deux. Ça m'allait très bien comme ça. Je m'asseyais sur un fauteuil près d'une fenêtre et contemplais la neige tombée d'un air absent jusqu'à ce que les filles ramènent tout un tas de robes à essayer. Nikita fut la plus rapide à trouver son bonheur. Elle craqua sur une robe violette et bleu. Elle lui allait à ravir. Elle trouva ensuite des chaussures assorties et conseilla ensuite les autres en fonction des robes qu'elles essayaient. De mon côté, je glissai de temps en temps un avis approbateur ou alors une grimace pour montrer que je n'aimais pas. Elles ne m'en demandaient pas plus et je les en remerciais intérieurement. Dora trouva une robe rose flamboyante, Lily une verte bouteille qui contrastait superbement avec ses cheveux et Mylène une robe beige et marron clair parsemée de dentelles par-ci par-là. De très belles robes. Ouais. 'Manquait plus que moi. Je ne pouvais pas y couper plus longtemps. Les filles se mirent toutes les quatre sur moi, à me lever les bras et me faire enfiler des robes, des robes et encore des robes. Mylène savait dans quoi elle s'embarquait en m'emmenant faire du shopping mais les filles n'étaient apparemment pas au courant. Elles apprirent bientôt à leur dépend que j'étais très difficile, rechignais à faire des essayages, et perdais très vite patience, grognant sur tout et tout le monde. Faire les magasins me rendait inexorablement d'humeur exécrable. Depuis toujours. Si je ne flashais pas sur un vêtement je ne l'achetais pas. C'était comme ça. Dora commença même à perdre espoir au bout d'une heure et demie uniquement consacré à moi-même. C'était pour dire. J'étais moi-même à bout de nerf. Si bien que je ne tardai pas à craquer ;
 
-      Bon, ça suffit. J'en ai marre, râlais-je en enlevant brusquement la robe que j'avais sur le dos. Je meurs de faim et j'ai la tête qui tourne.
 
-      Mais on doit te trouver une robe, essaya de me raisonner Lily.
 
-      On n'aura qu'à revenir cette après-midi ! S'il vous plait, les implorais-je.
 
-      Bon ... c'est d'accord, céda Nikita, allons avaler quelque chose.
 
C'est avec un grand sourire et beaucoup d'entrain que je sortis de la boutique derrière les autres. Nous nous dirigeâmes vers un petit restaurant où nous avions pris l'habitude de nous rendre lors de nos sorties à Pré-au-lard.
 
-      Si tu pouvais avoir autant de bonne volonté pour le shopping ! Me lança Dora alors que je les avais distancées de 10 bons mètres.
 
Je ris et passai la porte du restaurant. Il ne payait pas de mine mais les plats servis étaient très bon et leur prix raisonnables. De plus peu d'étudiants venaient ici, et nous ne risquions pas d'être dérangées par certains de nos camarades.
Un serveur très serviable vint à notre rencontre. Il nous salua chaleureusement et nous indiqua une table près d'une fenêtre où nous avions vu sur la rue enneigée. Nous attendîmes qu'il s'en aille et nous jaugeâmes du regard. Mylène fut la première à bondir, comme d'accoutumé. Elle s'empara de la première place près de la fenêtre avant que nous aillions le temps de dire Quidditch. Sans plus attendre Lily s'élança. Je lui donnai un coup de fesse qui l'envoya valdingué à deux mètres de là et donnai un léger coup de pied dans le tibia de Dora qui convoitait également la place. J'eus la place près de la fenêtre et 6 yeux qui me regardaient acides en prime.
 
-      Ça va faites pas la gueule, dis-je, la dernière fois j'ai eu mal aux orteils toute une semaine.
 
Nous éclatâmes de rire à ce souvenir et elles s'installèrent à leur tour. Nous nous mîmes à l'aise puis le serveur arriva quelques minutes plus tard pour prendre notre commande.
 
-      Il est mignon, non ? Fis Nikita une fois qu'il fut repartit.
 
-      De toute manière tu trouves tout le monde beau toi, remarquais-je.
 
Elle ouvrit la bouche pour protester mais Mylène la devança ;
 
-      Elle n'a pas tort.
 
-      Je suis avec elles, renchérit Dora le nez dans son verre d'eau.
 
Nikita chercha alors secours auprès de Lily.
 
-      Heu... je suis désolée Nikita, se contenta-t-elle de répondre.
 
Cette dernière afficha une moue contrariée qui me fit craquer.
 
-      T'en fais pas t'as pas si mauvais goût, la preuve, tu vas au bal avec Matthew Cooper.
 
Ma remarque la fit sourire et elle prit un air rêveur.
 
-      Interdit de fantasmer à table, la taquina Mylène.
 
Nikita lui tira la langue et prit la parole ;
 
-      Vous pouvez bien vous moquez, moi au moins, j'ai un cavalier, pas comme certaines.
 
Les concernées ne trouvèrent rien à répondre à cela.
 
-      Faudrait vous bougez un peu, sinon vous irez seules, dis-je.
 
-      Ce serait vraiment dommage, avec tout le mal qu'on s'est donné Sirius, Ophélie et moi pour vous faire des petits rendez-vous romantiques. On vous aide, pas de soucis. Mais il y a un bout de chemin que vous devez faire seules, chères amies.
 
-      Allez, ce soir au moins une de vous trois devra avoir un cavalier, les encourageais-je.
 
-      Ok, firent-elles en c½ur.
 
Nous mîmes nos mains les unes par-dessus les autres sur la table, scellant ainsi notre pacte.
Le serveur revint avec nos commandes et nous entamâmes notre repas.
 
-      N'empêche que sh'est d'la trish Ophélie, dit Dora la bouche pleine. Elle avala difficilement ce qu'elle avait dans la bouche et termina sa phrase ; t'as même pas eu besoin de faire quoique ce soit pour avoir un cavalier.
 
-      Crois-moi j'aurais préféré y aller seule qu'avec Costin, répondis-je acide.
 
-      Ben quoi, qu'est-ce que t'aime pas chez lui ? Demanda Mylène avec un sourire moqueur. J'aime beaucoup son petit côté séducteur et blagueur à toute épreuve. Jamais triste celui-là.
 
-      Costin ? On parle pas du même garçon je crois.
 
Si je devais le définir en plusieurs mots ; lourdingue viendrait sûrement en tête de liste, suivit de peu par collant et obstiné.
 
-      Ah non pardon. C'est le portrait de Sirius que je dépeignais.
 
Je la regardais totalement neutre. Où est-ce qu'elle voulait en venir ?
Lily et Dora échangèrent un regard.
 
-      Bon en tous cas j'espère qu'on te trouvera une robe cette après-midi ! S'exclama Dora avec un enthousiasme qui sonnait faux.
 
J'avais connu des changements de conversations plus subtiles.
 
-      Oui, ça la consolera sûrement d'avoir une robe à son goût à faute d'avoir également le cavalier, renchérit Mylène.
 
Elle semblait un peu exaspérée.
 
-      Mais si tu veux on en parle plus tard.
 
Je fis un signe de tête affirmatif à ma s½ur et me concentrai sur mon saumon fumé. Je jouai avec ma nourriture armé de ma fourchette. L'appétit un peu coupé. Mylène choisissait toujours bien ses moments pour me faire réfléchir et culpabiliser. C'était ma voix de la raison. Celle qui me faisait penser un peu aux sentiments des autres en laissant les miens de côtés quelques instants.
Nous prîmes notre temps pour finir de manger, discutant de tout et de rien. Une fois terminé je me levais et m'emmitouflais dans mes vêtements chauds, laissant à Nikita le soin de payer le repas.
Nous sortîmes dans l'air frais et j'inspirais un grand coup. L'air pur emplis mes poumons et je sentis comme un regain d'énergie.
 
-      Allez les filles ! On va trouver cette fichue robe !
 
Elles ne comprirent pas ma détermination soudaine et d'ailleurs moi non plus. Je voulais peut-être juste en finir au plus vite.
Nous ne mîmes pas longtemps à arriver à la boutique de tout à l'heure et à peine étions nous entrées que nous partions déjà à la chasse.
La recherche fut laborieuse, longue et ponctuée de nombreuses vagues de découragements, mais vers 17h00, j'avais enfin trouvé La robe. Bleu foncé, simple mais sophistiqué à la fois. Magnifique. Je n'avais pas besoin de me trouver de nouvelles chaussures ; vu la longueur de la robe on ne verrait pas mes pieds de toute manière. D'ailleurs nous avions toutes choisies des robes longues. De vraies robes de bal. Quelques-unes avaient besoin de retouches par-ci par-là et la vendeuse nous demanda de venir les récupérer le lendemain.
Heureuses de nous avoir enlevées cette épine du pied, nous nous dirigeâmes vers Les Trois Balais, où les garçons devaient déjà nous attendre.
 
-      Interdiction de donner un quelconque indice sur nos tenues pour le bal aux garçons, compris ?
 
-      Pourquoi ça Lily-jolie ? demanda Mylène en imitant la voix de James.
 
-      Comme ça ils auront la surprise, fit Dora avec un sourire.
 
-      Vous pensez vraiment qu'ils en ont quelque chose à faire de la manière dont on sera habillées? Lançais-je exaspérée.
 
-      C'est sûr que toi t'auras juste à te faire belle pour Costin, s'esclaffa Nikita
 
Les autres rigolèrent aussi et je leur lançais un regard noir.
 
-      Pour l'instant vous n'avez personne à impressionner non plus, dis-je avec mauvaise humeur à Lily, Dora et Mylène ce qui leur cloua le bec.
 
J'eus un sourire satisfait qui agaça grandement ma s½ur.
 
-      Tu peux bien sourire, j'en ferais de même quand je te regarderais danser un slow serré avec Costin, pouffa Mylène.
 
Je me visualisais l'image et fus prise de panique.
 
-      Vous pensez qu... qu'il va me faire danser un slow ? Murmurais-je horrifiée.
 
« Non sans déc.'. Tu pensais qu'on faisait quoi dans un bal ? Jouer aux échecs ? »
 
-      Tu t'en sortiras bien s'il ne t'en fait danser qu'un seul. Tu sais dans les bals on ne choisit pas son cavalier ou sa cavalière par hasard, me répondit Lily avec un sourire sadique. Quand les gens vous verront danser, ils penseront immédiatement que ce ne sera plus qu'une question de temps entre vous deux.
 
-      Mais t'en fais pas, tout le monde sait que tu n'es pas du tout intéressé par lui. Au pire ... ils penseront que t'as changé d'avis.
 
Frappée d'épouvante, je ne sus que répondre.
C'est ainsi que nous entrâmes dans le café ; les filles hilares et moi quelque part derrière, traînant des pieds, la mine déconfite.
Elles s'installèrent à la table où les maraudeurs étaient déjà et je me mis à la place qu'il restait ; à côté de Robin.
En les observant je vis qu'ils avaient l'air amusés et intrigués à la fois. James m'interrogea du regard et pour toute réponse je laissai échapper un gémissement plaintif. Je mis ma tête dans mes bras et m'écroulais sur la table.
Les filles éclatèrent de rire.
 
-      Vous allez nous expliquer oui ? Plaida Remus en riant.
 
-      Je ne la comprendrais jamais. Tout le monde devrait être ra-vi d'avoir gagné un concours, éluda Dora, moqueuse.
 
Une serveuse apparut et déposa 9 bières-au-beurre sur la table. Elle prit l'argent que Sirius lui tendait malgré les protestations de mes amies, et repartie derrière son comptoir.
 
-      Et si vous rentriez un peu plus dans les détails, quémanda James de plus en plus curieux en buvant une gorgée.
 
« Tu devrais relever la tête et empêcher tes amies de dire des bêtises. » Au point où j'en étais...
 
-      On s'était lancé un défi, commença Lily, celles qui trouveraient en premier un cavalier ! Nikita l'a remporté haut la main alors qu'elle était catégorique sur le fait qu'on avait bien plus de chance de gagner qu'elle...
 
Elle baissa le ton sur le dernier mot, consciente d'en avoir un peu trop dit et piqua un far. Elle prit sa chope dans les mains et se cacha derrière.
 
-      Pourquoi est-ce que vous auriez eu plus de chance de gagner qu'elle ? Interrogea Robin d'une voix tellement innocente que j'eus envie de rire.
 
J'essayai bien de me retenir mais je n'y parvins pas et pouffais contre ma volonté. J'espérais néanmoins que le fait que je sois cachée dans mes bras étoufferait un peu le son.
 
-      On peut savoir ce qui te fait rire Ophélie ?
 
« On dirait que c'est raté »
Je décidais d'ignorer la voix et Nikita par la même occasion. Je lui fis comprendre en lui faisant un signe du revers de la main.
 
-      Nan sérieusement, qu'est-ce qui te fais rire ? Insista ma s½ur. Je veux dire ... moi aussi je rigole quand je me rappelle que tu vas au bal avec Costin.
 
Cling.
Intrigué par le bruit de verre cassé je relevais la tête. Toute l'attablée regardait Sirius. Sirius qui avait dans les mains un verre brisé. Il avait certainement dut le serrer trop fort. Allez savoir pourquoi. « Oui sapristi. Mystère et boules de gnomes ».
Un liquide pourpre commençait à couler le long de son poignet et je ne comprenais pas pourquoi personne ne bougeait. Même Sirius n'avait pas l'air de comprendre ce qui lui arrivait. Les yeux rivés sur sa main en sang, une expression d'hébétude inhabituelle collée au visage.
Personne ne pipait mot. Tous les maraudeurs minus Sirius les yeux soudain rivés sur moi. Ben quoi ?
James se leva et prit Sirius par les épaules pour le diriger jusqu'aux toilettes.
Je lus sur les lèvres de James qui murmurait à Sirius. Aller viens, c'est pas grave.
 
« Je t'avais bien dit de ne pas laisser parler tes copines » Et gna gna gna. « Très mature comme réponse, vraiment »
Dès qu'ils eurent disparut derrière la porte des toilettes, j'eus de nouveau droit à tous les regards posés sur moi.
 
-      Bon vous allez arrêter de me fixer ouais ? Râlais-je en haussant le ton.
 
J'y pouvais rien si leur copain savait pas maîtriser sa force ! « C'est vrai que dans tous les cas, t'as pas trop eu ton mot à dire. » Enfin un peu de soutien !
Remus se racla la gorge et parla enfin ;
 
-      Et heu ... tu vas vraiment aller au bal avec Costin ?
 
-      T'as qu'à leur demander, dis-je en montrant Mylène et Nikita du menton, moi on m'a pas demandé mon avis. J'vais faire un tour hein.
 
Je pris ma cape et sortit du bar aussi vite que je le pouvais. La brise glacial me gela jusqu'aux os et je resserrai mon écharpe autour de mon cou.
Je donnai un coup de pied rageur dans la neige, manquant de peu de glisser. Je partis droit devant, le pas fulminant, sans trop savoir où j'allais. Nan mais c'est vrai quoi. Qu'est-ce que j'y pouvais si l'autre crétin s'était éclaté la main avec sa chope ! A croire que c'était de ma faute ! « Je crois qu'il y a un peu de ça. » Qu'est-ce que tu veux dire ? « Ce que je veux dire, c'est que ça lui a pas particulièrement plu de savoir que t'allais au bal avec Costin !» Et tu te bases sur quoi pour dire ça ? « Pas sur ton sens inouï de la déduction en tous cas. » Toujours aussi agréable à ce que je vo... AAAH !!
Ouïe. Mes fesses. « Ça t'apprendras à regarder où tu marches » M'en fou. Je bouge plus. Je m'allongeais complètement dans la neige, consciente que peu de temps allait s'écouler avant d'être totalement frigorifiée. J'écartai les bras et les jambes en étoile et regardais les flocons tomber. Je les sentais sur mon front, mes joues, mes lèvres, mes cils, le bout de mes doigts glacés, mes cheveux. Plus rien ne comptait à part cette sensation.
 
-      Tu comptes rester couchée au milieu de la rue encore longtemps ?
 
Remus.
 
-      Ouais...
 
Silence. Impossible d'envoyer promener Remus sans s'en vouloir après. Fichu ami trop gentil.
 
-      Comment tu m'as retrouvée ? Tu m'as flairée ?
 
Bizarrement ma remarque le fit rougir et fuir mon regard.
 
-      C'est juste que t'es pas allée bien loin, à quelques pas à peine des Trois Balais.
 
C'est fou ça. J'étais persuadé d'avoir parcourus bien plus de distance. « Tu tournais en rond. »
 
-      Ah, répondis-je à la fois à Remus et à la voix.
 
N'ayant rien envie de dire d'autre je me tus. Une minute passa. Deux. Puis Remus se coucha à côté de moi. Sans rien dire. Juste comme ça. En attendant que je parle.
Rien que le fait de le savoir près de moi, à me soutenir, me fit un bien fou. Je souris.
 
-      Alors ?
 
-      Alors quoi ? s'étonna-t-il 
 
-      T'as rien à me raconter ?
 
-      Là tout de suite ?
 
-      T'es bien venu pour quelque chose non ?
 
-      Je pensais que t'allais te mettre à parler toute seule.
 
-      Désolée. Je ne déblatère pas des heures sur mes problèmes.
 
Je lui fis un sourire d'excuse.
 
-      Pas très bavarde hein.
 
-      Non pas vraiment. Mais je veux bien te parler de ma passion pour les écureuils.
 
Je croisai son regard ambré et nous éclatâmes de rire à l'unisson. Après quelques minutes de silences supplémentaires il reprit la parole.
 
-      Je vais avoir besoin de renfort apparemment, dit-il en souriant.
 
Il se leva sans plus d'explications et disparut de mon champ de vision. Bah... il reviendra. 
« Lui au moins sait reconnaître quand une cause est perdu » Comment je suis censée le prendre ? « Très bien, il faut que tu le prennes très bien » C'est ça, fous-toi de moi.
Je me remis à observer le ciel. Le soleil se couchait.
Puis j'entendis la neige s'aplatir à côté de moi.
 
-      C'est quoi le fameux renfort ?
 
-      C'est moi.
 
Je me tournais vers mon interlocuteur, surprise que ça ne soit pas Remus.
 
-      Salutation, je suis Robin Stone,  je viens en paix.
 
-      Euh ... Bienvenue parmi nous Robin.
 
« Je trouve que ça fait un peu alcooliques anonymes quand même » Ou dans notre cas ; les handicapés de la communication anonymes.
 
-      Nous ? Je ne vois que toi.
 
-      Ça englobe la petite voix dans ma tête et moi.
 
-      Hein ok, répondit-il comme si c'était ce qu'il y avait de plus normal.. T'as pensé à lui donner un nom ?
 
-      Un nom ? répétais-je
 
« Drôle d'idée si tu veux mon avis »
 
-      Ouais. La petite voix c'est pas très original. Fille ou garçon ?
 
-      Garçon.
 
« QUOI ? Logiquement je suis une fille ! » Y'a aucune logique à avoir une voix dans la tête.  Ce qu'il te faut c'est un prénom de mec.
 
-      Qu'est-ce que tu dirais de Pascal ? proposa-t-il
 
« Naon ! »
 
-      Je préférerais un prénom composé.
 
« T'es folle ! Personne ne va me prendre au sérieux ! » T'es une voix, personne ne te prends au sérieux. Et puis comme ça t'auras au moins quelque chose de marrant chez toi.
 
-      Jean-Lou ?
 
Je réfléchissais un peu. Jean-Lou... Hey Jean-Lou ! Ferme-là Jean-Lou ! Ça sonnait bien. «Mon Dieu. Elle est folle » 
 
-      Jean-Lou j'aime bien.
 
« C'est un prénom de bonnet ! » Raison de plus Jean-Lou !
 
-      La voix de Mylène s'appelle Lenny, lui confiais-je. Si jamais t'as envie de la taquiner...
 
« Décidément c'est de famille les voix dans la tête. »
 
-      Je vais l'inviter au bal.
 
-      Ah oui ? dis-je pas surprise le moins du monde.
 
-      Oui. Je pense qu'elle dira oui, dit-il d'un air rêveur. Que sera sera.
 
-      Tiens, ça fait partit de mes principes de vie. Avec Et alors ?, Est-ce que c'est grave ?  et Prends pas tes rêves pour des réalités.
 
-      C'est quoi tes rêves au juste ?
 
Je réfléchis un instant. Qu'est-ce que j'aimerais le plus au monde ? Je voudrais bien voler. Mais à chaque fois il faudrait que je redescende sur terre. Ça serait m'envoler pour mieux m'écraser. Non merci. J'aimerais faire quelque chose qui ne serve pas qu'à moi.
 
-      J'aimerais pouvoir vivre dans mes rêves.
 
-      Dans ce cas ta devise perd son sens si tu ne la respectes pas.
 
-      C'est justement pour ça que je me force à m'en souvenir.
 
Ma réponse le laissa songeur quelques minutes. On ne disait plus rien.
 
-      Tu gardes aussi en mémoire tes autres devises ? m'interrogea-t-il enfin
 
-      Bien sûr, pourquoi ?
 
-      Je vais te poser une question. Réfléchis bien. Est-ce que c'est si grave ce que Sirius a fait ?
 
J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit.
Et il me planta là.
Super.
Ses derniers mots se répétaient en échos dans ma tête. Est-ce que c'est si grave ce que Sirius a fait ? Non. Non ce n'était pas si grave. Juste un baiser. Peut-être y en avaient-ils eut d'autres. Mais ça dépassait tout ça. Je ne voulais pas être celle qu'il allait embrasser puis laisser derrière lui. On pourrait croire que les personnes qui ont du mal à s'attacher et qui ont peur de leurs sentiments, ont eu un passé qui justifierait leur caractère. Mais ce n'était pas mon cas. Je n'avais jamais eu à me plaindre. Des parents aimants, une s½ur géniale, des amis depuis peu. Tout était bien. Sauf ma relation avec Sirius. Je ne connaissais pas tout ça. Ça me faisait sûrement un peu peur aussi. Voilà ce qui clochait. Je ne voulais pas qu'il s'approche s'il comptait partir. Je ne voulais pas sortir de mon monde solitaire si je devais y retourner. Je ne voulais pas m'envoler pour finir par m'écraser.
De doute manière rien ne servait de rester allongée ici sans rien faire. Je me levais avec difficulté et secouai la tête espérant enlever la plus grande quantité de flocons. Brr... 'Faisait froid. Je retournais aux Trois Balais en traînant des pieds et en regardant le sol.
 
–        Et voilà la plus belle !
 
Merlin. Pas lui. Pas maintenant.
Costin me regardait le sourire jusqu'aux oreilles. Il devait sûrement discuter avec mes amis avant mon arrivée... Ouais, aucun doute en voyant leurs expressions exaspérés. Tiens, Sirius était revenu à notre table. Il essayait tellement de regarder notre invité d'un air poli qu'il s'était arrêté de respirer et était tout rouge. Costin essaya de me prendre dans ses bras en guise de bonjour et je réussis à le contourner juste à temps, faisant mine de refaire mes lacets. Je n'avais pas de lacets.
J'entendis des rires étouffés.
 
–        J'étais justement en train de leur demander où tu étais, déclara-t-il avec autant d'enthousiasme que si je ne lui avais pas foutu un vilain vent.
 
–        La tête dans la neige, répondis-je d'une voix neutre.
 
Si je mettais la moindre petite intonation dans ma voix, il l'interpréterait comme une preuve de mon amour fou pour lui. Ah la blague.
Il éclata de rire et mit son bras autour de mes épaules.
 
–        Toujours aussi drôle à ce que je vois, dit-il en riant.
 
–        C'était pas une blague.
 
Mais quel bouffon.
 
–        Ah bon ?
 
Pourquoi avait-il toujours cet air idiot ? J'enlevais son bras autour de mes épaules sans me préoccuper de trouver un prétexte cette fois-ci. 
 
–        On allait justement rentrer, lançais-je à mes amis avec un regard appuyé. Allez hop hop hop on y va !
 
Ils se levèrent avec un sourire moqueur et s'emmitouflèrent dans leurs manteaux.
 
–        Tu veux que je te raccompagne ? Me lança Costin alors que je me préparais à partir.
 
« Il ne lâche donc jamais l'affaire celui-là »
 
–        NON ! ... Enfin ... J'veux dire ... ça va aller !
 
Et je sortis en vitesse avant que d'autres conneries s'échappent de sa bouche.
Je bombai les 100 premiers mètres au cas où il lui serait venu à l'idée de me suivre, n'attendant même pas les autres. Je me cachai derrière un arbre et attendis que les autres arrivent à ma hauteur.
 
–        Tu peux sortir de ton trou Ophélie ! Cria Mylène.
 
J'abandonnai ma cachette et vint à la rencontre des autres.
 
–        Derrière toi ! Hurla Nikita en pointant quelque chose du doigt dans mon dos.
 
Je me retournais vivement, les poings brandis. Il n'y avait trace de Costin. Évidemment. Les autres hurlèrent de rire dans mon dos. Je les toisai grincheuse et leur décochait mon majeur bien haut. Ils rirent encore plus fort. Tseuh. Sirius riait aussi. Si même lui s'y mettait...
Je levai mon menton bien haut et partis à grands pas en direction du château. J'étais obligée de doubler l'allure pour les distancer, mais je réussis néanmoins à avoir 5 bonnes minutes d'avances sur eux en arrivant à destination.
J'appelais à la vengeance. Niak Niak Niak. Je me mis à faire tout un tas de boules de neiges et quand j'entendis à nouveau leur rire au loin, j'avais une bonne trentaine de boules parées au lancement. Z'allez morflez !
Cachée derrière un buisson, je lançai la première boule quand ils furent à porter de tirs. Je visai Nikita ... et touchai Mylène en plein dans la nuque. Bah. L'important c'était que j'ai touchée quelqu'un.
Je levai les bras en l'air en signe de victoire mais fut découverte par la même occasion. « Quelle intelligence » Tais toi Jean-Lou. « Mmpff » Ils eurent tous un sourire mauvais et s'élancèrent dans ma direction.
Et merdeuh. J'emportais autant de boules de neiges que possible dans mes bras et tirai à l'aveuglette pendant que je prenais mes jambes à mon cou.
Je fis une dizaine de mètres avant que quelqu'un ne m'attrape les jambes. A 8 contre 1 c'était prévisible. Je perdis l'équilibre et me retrouvai le nez dans la neige. Je repliais mes genoux contre mon ventre et mis mes bras sur ma tête, me protégeant ainsi de toute attaque. « Essai d'enrôler des gens parmi tes troupes ! »
 
–        Vous êtes 8 contre moi, bande de lavettes ! criais-je dans mes bras.
 
Il y eut des rires et je reçus des boules de neige dans le dos. « Tu devrais opter pour une autre tactique »
 
–        Les filles ! Vous êtes censées être de mon côté ! Vous vous trompez de cible !
 
Je sentis une légère hésitation.
 
–        Et vous les Maraudeurs, vous vous alliés avec celles qui vous ont humilié devant toute l'école, pour combattre une seule pauvre fille ? Votre ego doit prendre cher à l'heure qu'il est !
 
Je relevais précautionneusement la tête et regardais les garçons s'échanger des regards. C'est Mylène qui lança la bataille avec un « BANZAIIII » et une boule dans la tête de James. Tout le monde partait à l'assaut alors que Robin était encore dans les nuages. Je me relevai et lui balançai de la neige en pleine tronche. Pour le coup il fut réveillé. Il secoua la tête, plus pour se remettre les idées en place que pour enlever la neige de son visage, et partit à la charge.
Le combat fut acharné. Les garçons mettaient de la force et de la précision dans leurs lancés mais nous nous avions une véritable organisation ; Nikita et Lily faisaient les boules de neige, Dora s'offrait comme happa et sautait sur les garçons qui approchaient trop près de notre base de provisions, et Mylène et moi bombardions l'ennemi. On s'en sortait plutôt bien. J'étais trempée. « Quel rapport a ta dernière pensée avec le reste ? » Aucune, il fallait juste que je le dise à un moment alors...
 
–        Prend-ça ! Et ça ! Ahahaaha dans la gueule !
 
Mylène s'y donnait à c½ur joie.
James, Sirius et Robin couraient vers nous en courant. Dora ne pourrait pas les retenir tous les trois.
 
–        On s'replie ! Hurlais-je.
 
Je courrais vers Lily et Nikita et me planquais derrière le mini muret en neige qu'elles avaient construit en quatrième vitesse. Mylène arriva juste après moi. Dora, courageuse, attendait les garçons de pieds ferment devant la base.
 
–        Avec la neige on est nulles, on leur saute dessus et on les maintiens à terre jusqu'à ce qu'ils s'avouent vaincus OK ?! Fis Nikita.
 
Je passai la tête par-dessus le muret et vis qu'ils n'étaient plus très loin de nous maintenant. Dora était à terre un peu plus loin. Se tenant les côtes, à force de rire. Une-demi-seconde me suffit à comprendre. Ils lui avaient jeté un sortilège de chatouillis. La triche !
J'allais prévenir les filles mais elles étaient déjà élancées.
 
–        Titillando ! Lança Robin avec un sourire victorieux.
 
Mylène s'écroula de rire par terre.
 
–        Hé ! Vous n'avez pas le dro...
 
Lily atterrie aux côtés de Mylène, toute aussi hilare. Puis ce fut le tour de Nikita. Il ne restait que moi.
Je me préparais mentalement à recevoir le sort et fermais les yeux. Mais rien ne vint. J'ouvris précautionneusement un ½il. Puis l'autre. Toujours rien.
Pourtant James, à quelques pas seulement, avait sa baguette pointée vers moi, une expression ahurie sur le visage.
 
–        Ba ..., beugla-t-il.
 
Pourquoi ça n'a pas marché ? « Tu sens pas le picotement vers les côtes ? » Ben si et alors ? « Je crois que le sortilège marche ... mais comme on ne craint pas les guilis ... il n'a pas d'effet sur nous » Trop génial !!
 
–        Aha ! Ça t'en bouche un coin !
 
Il leva un sourcil et me fit un sourire qui signifiait clairement que maintenant que j'étais seule, avec ou sans sortilège, ils m'auraient quand même.
 
–        Heu ... Ahaha... on peut ... on peut discuter ? Tentais-je.
 
Pour toute réponse j'eus 3 sourires froids. Et ils se jetèrent sur moi.
5 minutes plus tard j'avais de la neige qui était entré par toutes les ouvertures possibles, les cheveux trempés, et mal aux côtes à force de supplier les garçons d'arrêter et de rire en même temps. Les filles avaient reçu le contre sort depuis longtemps mais me regardaient rire en souriant. Dora s'était volatilisée et je n'avais pas revu Remus depuis un sacré bout de temps.
 
–        C'est bon elle a eu son compte je crois, déclara Robin.
 
Sirius me mit une dernière fois la tête dans la neige puis s'écroula un peu plus loin, en position étoile.
Je me relevais et m'aperçus que je dégoulinais de partout. Je fis quelques pas et remarquais que mes pieds chuintaient dans mes chaussures. J'eus droit à des moqueries supplémentaires.
 
-      Ahh, j'suis crevé moi, se plaignit James en s'écroulant à son tour.
 
-      Ça fatigue de martyriser les autres qu'est-ce que tu crois ? Lança Dora en s'asseyant à côté de lui.
 
Tiens, elle était réapparut. Je fronçais les sourcils et l'interrogeai du regard. Elle forma le mot « après » sur ses lèvres. Bon...
 
-      J'ai fr-froid, bégaya Mylène en grelotant.
 
Elle soufflait sur ses doigts, essayant d'augmenter sa chaleur corporelle.
 
-      J'arrive, fit Robin en se levant
 
Nous le regardâmes bouche bée aller s'asseoir près de Mylène, lui passer un bras autour des épaules et lui frotter les bras pour la réchauffer. Normal quoi.
Mylène était toute rouge, Robin avait l'air de trouver ça ordinaire. « Je l'aime bien celui-là »
 
-      Moi aussi j'ai froid, lança James en regardant Lily plein d'espoir.
 
Nous éclatâmes de rire. James l'avait fait exprès mais ça n'en était pas pour autant moins drôle ! Lily riait de bon c½ur mais ses joues avaient pris une jolie teinte rosée. Elle n'aurait pas été contre y aller.
Pendant que tout le monde riait, Robin se pencha vers l'oreille de Mylène.
 
-      Tu viens au bal avec moi ? chuchota-t-il 
 
-      O-ok, répondit-elle en claquant des dents.
 
Et voilà. C'était pas plus compliqué que ça. Un coup d'½il me fit comprendre que j'étais la seule à avoir saisi l'échange. Je croisai le regard de Mylène et lui fit un sourire en levant discrètement un pouce. Elle détourna le regard en souriant et je croisai celui de Robin. Je lui fis un clin d'½il super top indiscret et ça le fit rire.
Comme quoi il n'y avait pas besoin de s'entraîner des heures devant la glace pour se préparer à faire une invitation. De toute manière rien ne se passait jamais comme prévu. Le naturel était sûrement la meilleure option à adopter. A bas le romantisme débile et les déclarations gnangnan. 
 
–        Si tout le monde a si froid on n'a qu'à rentrer, proposa Remus.
 
Mais quelle bonne idée. On était vraiment bien mais on n'avait pas prévu des tenues pour se plonger dans la neige. Et puis en plus les lèvres des autres commençaient à bleuir. Et pas besoin d'être infirmière pour savoir que c'était mauvais signe.
 
–        Le premier arrivé près du feu !!!!! hurla Dora 
 
Il n'en fallut pas plus pour faire lever tout le monde à la vitesse d'un nimbus. Je me mis à courir vers la grande porte à l'instar des autres. Je me contentais de courir aussi vite que possible vers mon objectif mais tout le monde n'était pas aussi fair-play. En effet Nikita et James essayait d'éliminer leur adversaire à l'aide de croche pattes bien placés. La première victime fut Lily qui s'étala dans la neige. La seconde, Sirius, qui ne s'attendait visiblement pas à un coup bas de son meilleur ami. Nous autres, les survivants, apprîmes à nous tenir loin les uns des autres.
Nos chaussures qui chuintaient ne nous permirent pas la plus grande discrétion si bien que  nous n'avions pas besoin de crier pour que les élèves effrayés s'écartent de notre chemin.
 
La seule chose que j'espérais à cette heure c'était que Rusard ne suive pas les traces de neige à moitié fondues que nous laissions derrière nous. Malheureusement mon souhait ne fut pas exaucé. En effet quelques infimes minutes plus tard à arpenter les couloirs ; des trottinements d'une personne qui boitait se firent entendre. Je pouvais entendre de faibles appels qui se voulaient autoritaires parsemés par une toux sans doute dût à une course effrénée. Je me retournai l'espace d'un instant et vis courbé en deux, un Rusard qui essayait de reprendre son souffle et appuyait désespérément sur son flanc droit essayant visiblement d'atténuer un poing de côté. J'échangeai un regard avec mes amis restants et nous nous compriment en une fraction de secondes. J'hauchais la tête et James lança un retentissant ; «  COUREEEZ !! » dont on se serait bien passé. Ba oui. On courait déjà.
Je pus entendre derrière moi les faibles tentatives de Rusard qui essayait de nous faire stopper par des menaces que je n'arrivais pas à entendre à cause du bruit de notre course. Il ne croyait quand même pas qu'on allait se rendre gentiment ?  Mon p'tit coco si tu veux nous arrêter, va falloir courir plus vite !
Dès que nous arrivâmes devant le portrait de la grosse dame Robin aboya le mot de passe. Nous entrâmes en trombe et je refermai avec hargne le portrait quand nous fûmes tous rentrés. Tous exténués nous nous accoudâmes sur le portrait afin de reprendre notre souffle et laissions parfois échapper quelques rires nerveux et soulagés. Nous nous regardâmes puis partîmes dans un fou-rire incontrôlable.
Dès que j'eus finis de rire je me redressai et regardai ce qui m'entourait. Tous les regards étaient tournés vers nous. Les cheveux dégoulinants, nous avions l'air de petits chiots mouillés. Et nous fûmes une nouvelle fois l'origine des fou-rires de la salle commune. Lily et Sirius arrivèrent quelques minutes après nous ce qui nous rappelait que nous étions en pleine course pour la place près du feu. Nous nous regardâmes en chien de faillance l'espace de trente secondes puis nous éclatâmes de rire. Cependant nous ne rime pas longtemps. Nous nous jetâmes tous en même temps sur les fauteuils. Dora se retrouva par terre, Remus quelque part sous elle, Mylène sur le fauteuil, Lily les bras s'accrochant à l'accoudoir et un pied qui appuyait désespérément sur la tête de Sirius pour qu'il lui lâche la jambe, Nikita en étoile par terre à l'endroit où nous nous étions élancés, Robin tout en long  du fauteuil à moitié sur Mylène et James les fesses en l'air la tête écrasée sous le fauteuil. Pour ma part je m'étais agrippée sur le haut du canapé à l'aide de mes bras et d'une jambe entourés autour de celui-ci.
Il y eut un flash. Je tournais la tête dans sa direction et vit Marc Crivey avec un grand sourire, armé de son appareil photo.
Nous nous relevâmes précautionneusement pour éviter de se faire mal. Robin s'installa normalement sur le canapé à côté de Mylène, James sortit la tête de sous le canapé, encore plus échevelé qu'à l'habitude, Remus se redressa en position assise, Dora entre ses jambes, Sirius lâcha la jambe de Lily qui s'était mise le dos appuyé contre le fauteuil et je m'assis sur le haut du canapé, ébouriffée au possible. Il y eut un second flash.
 
–        Cette photo, donnes-la moi, dis-je à Crivey avec fermeté.
 
Il me fit un large sourire et s'enfuit par le portrait. J'aurais bien bougé pour le rattraper mais je manquais cruellement de volonté.
 
–        Je prends la douche ! S'exclama Nikita.
 
Tseuh.
James alluma le feu à l'aide d'un incendio et nous prîmes nos aises. Robin partit à la douche à son tour. Le fauteuil était trempé et sur le sol jonchait une flaque de taille assez  impressionnante. Bonjour les crados. Éreintés par cette journée riche en émotion, bercés par le crépitement du feu, sa chaleur, et le bruit de fond des autres occupants de la salle, nous nous mîmes à somnoler. Ça avait été une journée éprouvante. Entre le levé à l'aube, la vente des sous-vêtements, le trajet à pied, le shopping, les taquineries, l'incident de Sirius avec son verre ( d'ailleurs il arborait un joli bandage maintenant ), ma discussion avec Remus et celle avec Robin, Costin l'éternel relou, la bataille de boules de neige, la course, Rusard, la bataille pour le fauteuil. Pfiou. J'étais kap-out. Et puis Dora devait me dire où elle était tout à l'heure... « Ting »
 
–        Dora ! M'exclamais-je en me levant d'un coup, faisant sursauter tout le monde. Dortoir. Maintenant. Tout le monde. Au rapport.
 
Ils me regardèrent tous comme si j'étais d'un intérêt moindre et retournèrent à leur somnolence.
 
–        Allez allez ! On se secoue les puces ! Criais-je plus fort en tapant dans mes mains.
 
Étrangement Sirius et Remus échangèrent un regard puis explosèrent de rire. Les filles se levèrent... et les garçons aussi. Je crus qu'ils allaient aller dans leur dortoir mais ils nous emboîtèrent le pas vers le nôtre.
 
–        Ba .. Qu'est-ce que vous foutez ? Leur demanda Mylène.
 
–        Je croyais que le «  tout le monde » de Ophélie était une invitation pour nous aussi, fit James avec un sourire goguenard.
 
Ne nous donnant même pas la peine de lui répondre nous soufflâmes d'exaspération à l'unisson et les plantâmes au pied de l'escalier.
Arrivées en haut nous nous mîmes autour de la table basse. C'était un peu devenu notre point de rassemblement depuis une semaine.
 
–        Bon Dora, explications, exigeais-je. Remus et toi avez disparus tout à l'heure. Il t'a invité au bal c'est ça ? Vous allez y aller ensemble ?!
 
Elle me fit un sourire timide.
 
–        Oui en gros c'est ça... t'as raison à une chose près.
 
Je fronçais les sourcils d'incompréhension pendant que les filles la regardaient ébahies et toutes heureuses pour elle.
 
–        C'est moi qui l'ai invité et pas le contraire.
 
Pour le coup il y eut un silence total. Je la regardais, les yeux gros comme des souaffles.
 
–        Ben quoi ? Vous voyez vraiment Remus m'inviter au Bal ?
 
–        Non ... non c'est vrai, admis-je retrouvant l'usage de la parole.
 
–        M-mais ... tu l'as invité ? Répéta Lily n'en croyant pas ses oreilles.
 
–        Ouais, répondit-elle avec un sourire très fier, prends en de la graine !
 
Lily se renfrogna.
 
–        Mais oui ! T'es toujours sans cavalier toi ! S'exclama Mylène.
 
–        Toi aussi j'te signale !
 
Lily lui tira la langue et Mylène arbora un sourire d'extrême satisfaction.
 
–        Non pas du tout, je suis casée c'est bon.
 
La mâchoire des filles sembla se décrocher.
 
–        Est-ce qu'il faut vraiment que je précise avec qui ?
 
Nous fîmes non de la tête, moi tout sourire alors que les autres n'en revenaient toujours pas.
 
–        Lily, tu as lamentablement perdu notre concours, déclarais-je solennel. Tu étais parmi les mieux placées pour gagner. Pour la peine, tu prendras ta douche en dernière.
 
Nous éclatâmes de rire, Lily la première, soulagée d'avoir reçus une si petite sanction.
Nikita sortie – enfin – de la salle de bain et nous demanda pourquoi on riait ainsi.
 
–        Elles vont t'expliquer, déclarais-je, moi je vais sous la douche !
 
Je fonçai dans la salle de bain et la refermai vite avant que l'une des filles ne me pique la place.
Je me débarrassai de mes vêtements trempés et filai sous l'eau brûlante. Après avoir eut si froid, ça faisait un bien fou. Je repoussai le plus possible le moment de sortir mais m'y résignai quand Mylène tapa si fort contre la porte que je crus qu'elle allait la sortir de ses gonds. Je m'habillais en vitesse, tentée de mettre mon pyjama et sortis de la salle de bain.
 
Le repas s'était bien passé, on avait bien ris en relatant les événements de la journée. Les maraudeurs s'étaient installés près de nous et participaient activement à la conversation. Plusieurs fois, des élèves de toutes maisons confondues s'étaient arrêtés devant nous en nous félicitant pour notre victoire le matin même ou alors nous réprimandaient en rigolant pour leur avoir fait perdre l'argent des paris. Mis à part ça rien de bien particulier. Sauf peut-être les regards en coin de Sirius, quand il pensait que je ne le regardais pas.
J'étais actuellement sur mon lit, en train de lire à l'orée d'une bougie. Les filles commençaient déjà à somnoler. Enfin les filles minus ma s½ur. Elle avait autant de mal que moi à s'endormir.
Il était déjà tard quand je soufflai sur la bougie et m'enveloppai dans mes couvertures.
Quelques minutes après j'entendis le bruit distinct de quelqu'un qui tombe de son lit suivit d'un « humpfh » douloureux. Nul doute sur la personne qui était tombée et se glissait dans mes draps. On était à «  plus tard » apparemment.
 
–        Niveau discrétion je te donne un zéro pointé, chuchotais-je.
 
–        Ouais, y'a des choses qui sont pas près de changer, me répondit ma s½ur à voix basse. Pousses tes fesses un peu.
 
Je me décalais et elle se cala bien confortablement. Elle passa un bras sous ma tête et je me blottis dans ses bras. Une vieille habitude.
 
–        Comme ça par exemple, reprit-elle. Je fais le mec et toi la fille.
 
–        Tu me prends pour une poupoule ?
 
–        Pour une quiquiche ouais.
 
Il y eut un silence puis on se mit à pouffer dans la couette, étouffant notre rire comme on pouvait.
 
–        Qu'est-ce que tu voulais ?
 
–        Depuis quand j'ai besoin d'une excuse pour venir faire un câlin à ma petite s½ur ?
 
–        Allez craches le morceau
 
–        Je voulais te parler d'un certain brun aux cheveux longs.
 
–        J'vois pas de qui tu parles.
 
–        Oh on me la fait pas hein. Tu peux dire aux filles ce que tu veux et faire tous tes petits sourires à longueur de journée, moi je sais très bien quand tu vas bien ou pas.
 
Je restai muette.
 
–        Attention Ophélie, si tu ne dis pas quelque chose dans les 10 prochaines secondes j'appelle Lenny, me menaçait-elle.
 
Oh non pas Lenny. « Sa va toi aussi t'as une voix dans la tête » Ouais mais toi t'es ma voix énervante parce que t'as toujours raison. Lenny ... Lenny ce n'était pas la même chose.
Mylène commença son décompte. Et merdeuh. « Bon il a quoi de si particulier ce fameux Lenny ? » C'est son côté pervers. Il a tendance à lui placer ses mains où il ne faut pas.
Quand elle arriva à 5 je craquais ;
 
–        Ok, ok ! Qu'est-ce que tu veux savoir ?
 
–        Il se passe quoi avec Sirius ? Depuis que vous vous tournez autour je t'ai pas posé de questions et ais voulu te laisser un peu voler de tes propres ailes mais ça fait déjà pas mal de temps que ça va plus et que tu souffres en silence, toute seule dans ton coin. Ça fait un baille mais on s'était promis de ne rien se cacher tu te souviens ? Allez, racontes un peu à tata Mymy.
 
Elle resserra son étreinte et me fit un bisou sur le haut du crâne.
 
–        Mais ça va je t'assure.
 
–        S'il te plaît Ophélie. Tu vas nier pendant vingt minutes et m'assurer que tout vas bien et à un moment tu vas craquer et tout me déballer. Sois gentille, fais nous gagner un peu de temps.
 
« C'est fou comme elle te connaît bien quand même »
 
–        Il s'était pris la tête avec moi.
 
–        D'après ce que j'ai pu comprendre c'est plutôt toi qui t'es engueulée avec lui.
 
–        Arrêtes de jouer avec les mots, ronchonnais-je.
 
Elle rit doucement.
 
–        Et puis d'ailleurs comment ça « d'après ce que j'ai pu comprendre »
 
–        J'en ai parlé avec les garçons. Sirius aussi est affecté par ce qui vous arrive tu sais.
 
–        Pourquoi il ne vient pas me parler dans ce cas ?
 
–        Pour que tu l'envoies bouler en lui demandant de ne plus t'approcher ? Je crois qu'il a déjà donné de ce côté.
 
Je me renfrognais.
 
–        Laisses tout ça de côté Fifi. Je sais que tu ne pardonnes jamais. Sauf à ta famille. Mais tu pourrais faire une exception pour une fois. Laisse-lui une seconde chance.
 
–        Pourquoi ? Pourquoi à lui plus qu'à quelqu'un d'autre ?
 
–        Tu le sais bien. Tu sais bien pourquoi. Lui c'est pas « quelqu'un d'autre »
 
« Elle n'a pas tort » Je n'écoute pas les conseils d'une voix qui s'appelle Jean-Lou, navré. « La faute à qui hein ? »
Et voilà. Elle avait encore réussit à me faire culpabiliser. A me mettre à la place de Sirius. A part pour le baiser, il n'était pas vraiment en tort pour le reste. Il avait eu en face de lui quelqu'un de buté et de totalement fermé à toute justification.
Je me demandais comment elle s'y prenait pour me faire réfléchir ainsi à mes actes.
 
–        A quoi tu penses ? Demandais-je.
 
–        Rien de bien précis, et toi ?
 
–        A toi.
 
–        Je viens de te le dire !
 
Du Mylène tout craché.
Elle se rendit compte de sa méprise 10 secondes plus tard. Je me moquais d'elle et elle faisait sa mine contrariée, fendue par un sourire, comme de coutume.
 
–        Je devrais avoir des compensations pour faire ton psy privé, déclara-t-elle.
 
–        T'es pas prête d'être rémunérée.
 
–        J'en sais bien.
 
–        T'en sais bien ? Répétais-je moqueuse.
 
–        Non je voulais dire ; j'en suis au courant ... ouais ... ça marche pas non plus.
 
J'éclatais de rire dans la couette et nous nous bouchâmes le nez pour faire moins de bruit, sans grand résultat. Nous parlâmes ainsi pendant des heures, à dire des bêtises, à rire, à se taquiner. C'était comme ça entre nous. Toujours des moments faciles. Toujours des moments parfaits.
 
Comme prévu, le lendemain, nous retournâmes à Pré-au-Lard pour récupérer nos robes. Lily ne pût pas nous accompagner car elle devait s'occuper de l'organisation  du Bal avec les autres préfets. Nous avions eu le temps de passer chez Honeydukes et ainsi faire le plein de friandises, chez Scribenpenne afin d'acheter de nouvelles plumes et nous avions pris le temps de discuter autour d'une bierre-au-beurre.
Les deux jours suivants étaient passés vite. Entre les cours et les crises de nerfs de Lily, débordée par son travail pour le Bal. Elle en avait même oublié de nous dire que James l'avait invité ! Ce n'était qu'aujourd'hui – mercredi et jour du bal en passant – que nous l'avions appris. Elle refusa de nous donner ne serait-ce qu'un infime petit détail. Si on pouvait même plus la charrier, où allait le monde ?
Depuis le week-end, tous les élèves de l'école semblaient s'être passés le mot pour ne parler QUE du Bal. J'en avais par-dessus la tête ! Tout le monde était si pressé d'aller à ce maudit Bal ! Moi, j'allais devoir me coltiner Costin toute la soirée !
J'avais appris lundi que Sirius s'était trouvé une partenaire. Une certaine Elisa. Et ça ne m'avait rien fait. Je n'avais rien ressentis. Juste ce vide qui avait fait partis de moi pendant quelques semaines.
 
J'étais actuellement dans les couloirs du château. La grande salle ouvrirait ses portes à vingt heures et un repas était prévu avant que celle-ci ne se transforme en une immense piste de danse. Il était dix-huit heures trente. J'avais largement le temps de vagabonder encore un peu avant d'aller me changer. Aucune raison de se presser. Pourtant quand j'arrivais au dortoir, je n'eus pas droit à un accueil des plus chaleureux.
 
-      Mais où est-ce que t'étais toi ?! Vas à la douche, TOUT DE SUITE, m'ordonna Dora.
 
Lily me fit une ½illade pour m'indiquer que Dora était au bord de la crise et qu'il ne valait mieux pas la contrarier.
Je m'exécutais sans me faire prier. Je me lavais avec les produits que Dora me criait d'utiliser à travers la porte et me demandais pourquoi elle se donnait tant de mal. C'était un Bal. On n'allait pas recevoir l'ordre de Merlin !
Je sortis de la salle de bain en sous-vêtements, quelques minutes plus tard, les cheveux dégoulinants le long de mon dos. Je fus immédiatement prise en charge.
Nikita me fit asseoir sur une chaise près de celle de Lily. Je l'interrogeai du regard mais elle se contenta d'hausser les épaules en signe d'impuissance. Elle était en train de se faire coiffer par Mylène. Dora s'attaqua à mon maquillage. Lui dire que je pouvais m'en charger toute seule aurait certainement été pris pour un affront personnel. Je ne pouvais même pas voir ce qu'elle me faisait. J'ouvris la bouche pour protester mais elle me devança ;
 
-      Je sais. Je ne charge pas trop. Ça sera naturel.
 
Même plus besoin de parler. Consciente que de toute manière, rien de ce que je pourrais dire ne l'arrêterais, j'abandonnais et me laissai faire. Je détestais qu'on me maquille, me coiffe ou qu'on s'occupe de moi de façon plus général. Si je m'en chargeais ça allait mais sinon je perdais vite patience. Dora finit d'ailleurs par l'apprendre ;
 
-      Ophélie, ce n'est pas en me demandant toutes les deux minutes si c'est bientôt fini que ça ira plus vite ! Alors cesses de gigoter et pour l'amour du ciel, FERMES-LA.
 
Je bougonnais mais n'ajoutais rien. Quelques interminables minutes après, elle en avait fini avec moi. Elle m'envoya enfiler ma robe et me balança une paire d'escarpins à talons hauts que j'enfilai sans rechigner.
 
-      C'est bon je suis prête. Je suis libre maintenant ? demandais-je agacé.
 
-      Bien sûr que non ! T'es même pas coiffé !
 
Elle m'entraîna vers ma s½ur qui mettait la touche finale à la coiffure de Nikita. Mylène m'observa longuement puis me fit asseoir. Je ne voyais toujours rien mais je la sentais rassembler mes cheveux en un point.
 
–        Je t'attache les cheveux, ça sera plus esthétique et en plus tes cheveux ne te tomberont pas dans la figure. C'est ce qu'on appelle faire une baguette deux coups, disait-elle très fière d'elle.
 
–        Mylène, c'est une pierre deux coups chez les moldus ou alors une baguette deux sorts chez les sorciers mais tu ne peux résolument pas mélanger les deux, répondis-je exaspérée.
 
Elle me tira la langue. Ça n'était pas nouveau qu'elle confonde les expressions. Déjà qu'avant elle ne s'en sortait pas, alors maintenant avec les expressions sorcières en plus, c'était vraiment la catastrophe.
Il ne lui fallut pas longtemps pour me coiffer ce dont je ne me plaignis pas.
 
–        Allez c'est bon, fou le camp. Mais fais attention à ne pas abîmer ta coiffure !
 
Je souris. Enfin libre. Mylène soupira dans mon dos.
Bon d'accord, j'étais libre. Mais je ne pouvais pas m'allonger sans risquer de me décoiffer, aller où que ce soit sans que je me tâche, ou même grimper sur le rebord de la fenêtre en étant certaine que j'allais me casser la figure. Dépité, j'allais m'asseoir sur une chaise, en prenant soin de déposer mes mains à plat sur mes cuisses. Aucun risque positionnée ainsi. Ma définition de liberté en était fortement ébranlé.
 
–        Les filles grouillez-vous un peu, j'en peux plus moi, râlais-je
 
–        Mais elle est vraiment insupportable ! S'exclama Lily en s'adressant à Dora
 
–        Infernale ! Toujours à se plaindre !
 
–        « Ouïe tu me fais mal ! » « C'est pas bientôt finis ? » « J'en ai marre ! » «  Je m'en fou d'être belle je vais au bal avec Costin », m'imita Nikita. Arrête un peu de gindre, on en a ras la baguette.
 
–        Ouais, t'es aussi gaie qu'un détraqueur.
 
Je me renfrognais et croisai les bras sur ma poitrine, bien décidé à ne plus leur adresser la parole pendant au moins ... dix minutes. « Penses comme Mylène » Hein ? « Penses comme Mylène, elle te dirait quoi à ce moment précis ? » Change de tête grincheux, tu vas nous gâcher notre plaisir. « Voilà. Alors change de tête grincheux, tu vas leur gâcher leur plaisir » C'est vrai qu'elles y allaient avec la personne de leur choix, elles. Si je passais une mauvaise soirée, la leur avait intérêt d'être plus que parfaite. Et j'y veillerais. « Ok. Souris maintenant. »
Je m'y résignais mais vu le regard affreusement moqueur que me lançais ma s½ur, je devinai que je n'étais pas très convaincante. Je recommençais, avec plus de conviction cette fois. Mylène haucha la tête d'un air approbateur et je fus satisfaite.
Je ne voyais pas comment me rendre utile. Je décidai donc de simplement donner mon avis quant aux coiffures. Je ne servais strictement à rien. Mais au moins les filles étaient contentes que je m'intéresse. C'était déjà ça non ?
 
–        Quelqu'un a l'heure ? Demanda Dora. Ça serait bête d'être en retard quand même.
 
–        Il est, il est... VINGT-HEURE-DIX ! Cria Nikita en regardant sa montre.
 
Après ça mes amis se transformèrent en des filles qui crient et courent partout. Je restais plantée où j'étais, essayant d'aider mais ne faisant que gêner.
 
–        Mais pourquoi vous êtes si pressées ? Les interrogeais-je
 
–        On avait donné rendez-vous aux garçons au pied de l'escalier à vingt heure, m'expliqua Lily en rangeant ce qui traînait par terre.
 
–        Ah oui. Je crois qu'avec Costin on en avait convenu ainsi aussi.
 
« C'est fou l'effet que ça te fait d'être à la bourre »
 
Deux petites minutes après tout était – à peu près – rangé. Et par chance, aucun cheveux de travers ni même des tâches de maquillage partout. Je pris le temps d'admirer mes amies. Elles étaient vraiment magnifiques. Aucun autre mot ne pouvait mieux les définir en cet instant. Piqué par la curiosité, je passai en vitesse dans la salle de bain pour contempler mon reflet. J'écarquillais les yeux sous la surprise. Dora ne m'avait pas beaucoup maquillé. Cependant ce qu'elle avait fait faisait ressortir mes yeux verts d'une manière étonnante. Ils paraissaient également plus grands et plus brillants que d'habitude. Mylène avait rassemblé mes cheveux en un chignon de façon à ce qu'on pense qu'il était fait à la vas-vite. Quelques boucles avaient été laissées pendantes sur ma nuque, me donnant un effet gracieux auquel je n'étais pas habituée. De plus Dora avait souligné mes fossettes ce qui me donnait une allure très fière. Je me tenais toujours très droite, et accoutrée de la sorte j'avais l'air d'une grande dame. Étonnant ce que pouvaient faire quelques coups de pinceaux et des mains expertes.
 
–        Ramènes toi Grincheux ! On y va !
 
Je sortis rapidement de la salle de bain et Dora fit l'inspection de notre apparence. Elle s'arrêta devant moi et m'examina d'un ½il encore plus critique que les autres.
 
–        T'as l'air très détachée et indifférente comme ça, m'intima-t-elle. Ça fait très... beauté insaisissable. J'imagine que c'est ce qu'il te faut...
 
Puis elle partit dans l'escalier avec Lily, l'air pensif.
Je me tournai vers ma s½ur. Ses longs cheveux bouclés tombaient en cascades sur ses épaules et sa robe moulait ses jolies courbes. Si avec ça elle ne faisait pas succomber la  moitié des garçons, j'étais mauvais juge en matière de beauté. Elle m'envoya un baiser comme à chaque fois qu'elle me trouvait jolie et partit à la suite des autres. Je posai mes yeux sur une Nikita tétanisée.
Je m'approchais d'elle et mis mes mains sur ses épaules.
 
–        Ça va très bien se passer, t'en fais pas. Tu resteras avec nous tout le temps que tu voudras. Tu n'es pas obligé de passer toute la soirée avec lui.
 
–        Et-et s'il me présente à ses amis, bégaya-t-elle.
 
–        Et bien tu leur feras une petite démonstration de ton talent inouï pour la danse et après vous pourrez vous moquez de toi.
 
Elle sourit, pas totalement convaincue néanmoins.
 
–        Et puis s'ils ne sont pas gentils, tu me les présentes. Je serais ravie de leur refourguer Costin.
 
Elle s'esclaffa. Heureuse qu'elle ait retrouvé le sourire, je l'embrassai sur la joue et nous partîmes rejoindre les autres dans la salle commune. Descendre les escaliers avec des talons hauts était en fait plus simple qu'il n'y paraissait. Nous étions les dernières.
Les filles étaient toutes excitées.
 
–        C'est parti ! Hurla Mylène, le sourire jusqu'aux oreilles.
 
Nous sortîmes de la salle commune, passâmes le portrait, descendîmes le premier escalier.  Le deuxième, le troisième. On traversait un couloir. Un autre escalier. Au sommet du dernier, on  pouvait voir les portes grandes ouvertes d'où s'élevait un brouhaha. Posté devant celle-ci, le préfet des Serdaigles, qui vérifiait les tenues et bloquait l'entrée à ceux qui n'étaient pas accompagnés. Quand tout était en règle, il tapait le dessus de main des élèves avec sa baguette. D'où j'étais je ne pouvais pas voir pourquoi.
Les filles trépignaient d'impatience. Elles commencèrent à descendre. En bas des escaliers, attendaient leurs cavaliers. Vêtus de costards très élégants, ils souriaient comme des idiots. Mathew Cooper était avec eux. Sirius aussi, bien que sa cavalière pendait déjà fièrement à son bras. Une boule se forma dans ma gorge. Ses cheveux étaient rassemblés en une queue de cheval basse. Ça lui allait bien. Il donna un coup de coude à James et se pencha pour lui murmurer à l'oreille. Je ne pouvais pas entendre mais je parvins à lire sur ses lèvres ;
 
–        Ça valait le coup d'attendre.
 
James acquiesça, les yeux plein d'étoiles en regardant Lily qui le rejoignait. Il lui fit un baise main et elle leva les yeux au ciel en éclatant de rire. Robin s'inclina devant Mylène  de manière très chevaleresque avant de lui prendre le bras. Remus était tellement obnubilé par Dora qu'il en oublia de la saluer. Il se contenta de la fixer, en semblant ne pas croire à la chance qu'il avait. Elle l'embrassa sur la joue, il s'empourpra mais reprit ses esprits et lui tendit son bras qu'elle prit sans hésitation. Nikita s'empourprait déjà sous je-ne-sais quel compliment de Cooper.
Je croisai le regard de Costin. Je pris une grande inspiration et descendis les escaliers à mon tour. Je sentais les regards sur moi. Ça me mettait mal à l'aise. De plus, j'étais certaine que celui de Sirius me fixait également.
J'allais tomber dans les escaliers, avec un peu de chance je serais dans le coma quelques jours, puis ça serait finit. Sauf que j'arrivais en bas sans peine. En face de Costin. Est-ce qu'il fallait dire quelque chose en particulier dans ces conditions ? Il ouvrit la bouche, mais je pris la parole avant lui ;
 
-      Ouais ouais, tout est beau dans le plus parfait des mondes.
 
-      Je suis beau ? S'exclama-t-il tout sourire.
 
-      Magnifique, répondis-je avec sarcasme.
 
Son sourire s'agrandit. « Non mais quel idiot ». Mes amies me firent des sourires, tantôt d'excuses, tantôt d'encouragements suivant le taux de culpabilité.
 
–        Heu... je vous présente Matthew Cooper, lança timidement Nikita.
 
Imperceptiblement nous nous rapprochâmes pour ne former qu'un cercle.
 
–        Je sais bien qui c'est, répliqua dédaigneusement James. A cause de lui les Serpentard ont gagné la coupe de Quidditch l'année dernière.
 
–        Ça ne serait pas arrivé si tu n'avais pas attendu qu'ils marquent 90 points avant d'attraper le vif d'or lors de votre match contre eux.
 
–        Peut-être bien, rétorqua Sirius. Mais c'est parce que tu as dégommé Malefoy avec ta batte qu'ils ont eu droit à plusieurs penalties.
 
Ils éclatèrent de rire puis se donnèrent l'accolade comme des vieux frères.
 
–        On a plus vu Malefoy pendant trois semaines après ça, de sacré bonnes vacances !
 
Les rires reprirent de plus belle. Puis tout le monde se tourna vers moi. Quoi ? « Fais les présentations » Tout le monde sais qui je suis. « Pas de toi imbécile ! De Costin ! »Ah...
 
–        Lui c'est Costin, dis-je nonchalamment en le désignant de mon pouce.
 
–        Moi c'est Elisa ! S'exclama la blondinette au bras de Sirius d'une voix haut perché.
Je me forçai à sourire et à la saluer chaleureusement. Après tout, nous n'étions pas obligées d'être ennemies.
 
–        J'adooooore vos robes ! Quoiqu'il manque peut-être des strass un peu partout... Et des paillettes ! J'adooooore les paillettes !
 
Je lui lançais un regard ennuyé. Après tout, nous n'étions pas obligées d'être amies.
C'est sûr que comparé à sa robe aux multiples facettes argenté, les nôtres étaient plus soft. On aurait dit une boule disco. Elle avait à peine aligné trois phrases qu'elle m'énervait déjà. Je pris une grande inspiration et intériorisai mon agacement pour essayer de calmer mes nerfs.
 
–        Hum ... oui c'est sûr que la tienne passe moins ... inaperçue, commenta Remus puisque personne ne disait rien.
 
–        Oh tu trouuuuves ? Elle éclata d'un rire affreusement forcé pendant que nous commencions à nous faire contrôler par le préfet à l'entrée. Il prit ma main, tapota dessus avec sa baguette et quelque chose apparut dessus. Je la rapprochai de mon visage et lus « Ophélie Davies, 6ème année. »
 
–        C'est pour quoi au juste ? Demandais-je
 
–        A partir de la 5ème année, les élèves peuvent veiller plus tard. Les autres seront tenues d'aller se coucher quand le tampon les démangera.
 
J'hauchais la tête en signe de compréhension et entrai dans la grande salle au bras de Costin.
J'en restai bouche bée. D'innombrables tables rondes artistiquement décorées prenaient la moitié de l'espace. Les chaises semblaient avoir été sculptées dans la glace, les lustres avaient la forme de gros blocs de glaces parsemés de stalactites, de la neige jaillissait du plafond magique, la moindre parcelle de ce qui était autrefois un mur de pierre était recouvert de rideaux aux couleurs argent. Plus loin, un grand espace vide qui servirait sûrement de piste de danse. C'était magnifique. La grande salle en était presque méconnaissable.
 
–        Ooooh ! C'est génial ! Ma robe est assortie à la salle !
 
C'est pas vrai. Elle ne pensait donc qu'à sa tenue ?!
Je m'approchais du couple James / Lily et leur lançai à voix basse ;
 
–        C'est bluffant.
 
Ils sourirent, plein de fierté, et échangèrent un regard complice.
 
–        Venez, dis Lily, notre table est par là.
 
Nous la suivîmes entre les tables jusqu'à ce que nous parvenions à la nôtre. Nos noms étaient inscris là où nous devions nous placer. Costin était à côté de moi. Sans surprise. J'eus en revanche le plaisir de constater que j'étais également aux côtés de Remus et assez éloigné d' Elisaaaaa. Nous nous installâmes en continuant d'admirer la salle.
 
–        Je n'y crois pas ! Toutes mes amies sont foooolles de jalousies ! Être en compagnie des Maraudeuuuurs ! S'enthousiasma la godiche.
 
Je ne trouvais aucun intérêt à ce qui allait suivre. Je mis donc mon coude sur la table et laissai lourdement tomber ma tête sur ma paume. Je trouvai un point ; la sculpture de glace quelques mètres plus loin, et fixai mon regard dessus.
 
–        Elles n'y croyaient pas quand je leur ai raconté, continua-t-elle. Surtout quand je leur ai dit que je venais avec mooon Siriuuuuus.
 
De quel droit employait-elle le possessif celle-là? Je ne la regardais pas mais j'étais presque certaine qu'elle était en train de lui faire les yeux doux.
 
–        Et vouuuus ! Les sirèeenes maléfiques ! Quelle joiiiie de vous connaître enfiiin !
 
–        Joie non partagéeeeee.
 
Silence. Ce genre de moment embarrassants quand tu croyais penser mais qu'en fait tu t'es exprimé à voix haute.
Je sentis tous les regards de l'attablée se poser sur moi. C'est fou ce que cette sculpture était bien faite quand même. Le sang me monta aux joues. Je me demandais en combien de temps elle allait fondre.
 
–        Dis Evans, c'est quoi le menu ? Questionna le capitaine de Quidditch des Serdaigles, mettant fin au silence.
 
Je l'aimais bien celui-là.
 
–        Tu peux m'appeler Lily tu sais. C'est écrit sur la carte devant toi.
 
Matthew Cooper s'empara de la carte ainsi que les autres. « C'est chiant de dire Matthew Cooper à chaque fois »
 
–        Dis Matth', je peux t'appeler Matth ? M'exclamais-je en me redressant. C'est que ça fait un peu long dans ma tête de penser à chaque fois « Matthew Cooper ».
 
Il sortit le nez de sa carte et haucha la tête, l'air très amusé.
 
–        Si ça peut faire plaisir à Jean-Lou alors... fit Robin.
 
Je lui lançais un regard d'avertissement, le défiant d'en dire plus.
 
–        Qui c'est Jean-Lou ? demanda Sirius brutalement avec un drôle d'air.
 
–        Une emmerdeuse.
 
« Hey ! »
J'eus droit à des regards inquiets pour ma santé mentale. C'est vrai que des Jean-Lou de sexe féminins ça ne devait pas courir les rues quand même. Mylène et Robin éclatèrent de rire, étant les seuls à comprendre la plaisanterie.
 
–        Lenny aussi me fait mener la vie dure, rigola Mylène. J'ai droit à des interprétations salaces à chaque discussion.
 
Les autres comprenaient de moins en moins, et nous rigolions de plus en plus.
 
–        Chipo' a toujours faim. C'est tellement prononcé qu'il voit les gens comme des steaks parlants. Il veut que je goûte tout le monde. Je suis à bout, se lamenta Robin.
 
–        Chipo comme Chipolata ?
 
–        Tout juste, me répondit-il en me gratifiant d'un magnifique sourire.
 
J'éclatais de rire.
 
–        A ton avis j'aurais quel goût ? Demanda Elisaaa.
 
J'étais presque certaine qu'elle n'avait pas saisi de quoi nous parlions mais il fallait bien qu'elle en place une de temps en temps...
 
–        Trop sucré pour moi.
 
Le légendaire franc-parler de Robin. Mylène afficha un grand sourire pendant que j'essayais de me retenir de rire.
 
–        En parlant de sucre, une groupie qui avait acheté un de vos programmes m'a offert un panier entier de friandises ! S'enchanta James.
 
–        Pourquoi groupie ? Moi aussi j'ai acheté un de leur programme, souligna la blondinette.
 
Ouais, c'est bien ce qu'il a dit.
 
–        Ba tu vois que ça a des bons côtés ! Dit Dora en ignorant Elisa et en faisant un clin d'½il à James.
 
–        Peut-être mais ça a été le seul ! Renchérit Remus. Vous n'avez pas idée de ce qu'on a subi ces dernières semaines !
 
–        Éclaires donc notre lanterne.
 
–        Pour commencer où qu'on aille on était suivis. Si ça avait seulement été deux-trois filles ça aurait été. Mais là ! Toute une horde ! 24H/24 ! On devait se cacher tout le temps, courir pour traverser la salle commune !
 
–        Je dois dire que mon étape préférée est quand même la 6, affirma Sirius. « Donnez-lui un avant-goût de ce que vous pourriez lui offrir si vous étiez plus qu'amis. Soyez originales. » On a eu pas mal de surprise. N'est-ce pas Remus?
 
Ce dernier devint blanc comme un linge. Piqué par la curiosité je lui lançai un regard interrogatif. Il ne me regardait pas mais fixait ses amis masculins.
 
–        Vous avez promis de ne rien dire, dit-il d'un ton sans réplique. Vous savez ce qu'il se passera sinon.
 
–        Jamais tu ne nous dénonceras, Lunard, fit Robin avec désinvolture, ce n'est pas drôle de jouer au loup tout seul.
 
Ils jouaient au loup ? A leur âge ? Drôle de passe-temps quand même. Remus avait blanchit. James donna un coup de pied sous la table à Robin pas très subtilement.
 
–        Aïe ! Relax Cornedrue j'ai rien dit de mal !
 
Les surnoms qu'ils se donnaient ceux-là... Cornedrue... Une corne ? Genre comme pour les licornes ? Rouxblard... heu ... Nan décidément ça ne m'évoquait vraiment rien. Patmol ... Une patte ? De quoi, de pigeon ? Lunard ... la lune. Mouais. Pourquoi pas. Je ne voyais pas vraiment le rapport entre Remus et la lune mais bon.
Durant le repas les maraudeurs nous racontèrent leurs mésaventures causées par nos programmes. C'est fou ce que les groupies étaient peu originales quand même ! Nous rîmes beaucoup et je me surpris même à être heureuse d'être venue. Toutes leurs anecdotes étaient drôles mais une m'avait quand même fait rire plus que les autres. C'est l'histoire d'une groupie qui rentre dans les maraudeurs et fait «  accidentellement » tomber toute une flopée de photo d'elle plutôt ... hum... provocante. Tout pouvait en rester là si McGonagall n'avais pas voulu de manière très serviable ramasser les photos... Alala. Cette pauvre fille allait passer le reste de sa vie en retenue.
Costin n'était même pas insupportable. Ou alors peut-être qu'il l'était mais que Blondie l'était beaucoup plus. Je me demandais comment Sirius en était arrivé à l'inviter elle.
Elle était tout le temps en train de parler. C'était intenable. C'est pas la modestie qui l'étouffera. A ce moment précis elle parlait de ses innombrables talents.
 
-      Mais oui, tout est inné chez toi, lançais-je ironique.
 
-      Nooon pas tout, répondit-elle avec un aplomb déconcertant.
 
C'est de là que partit mon fou-rire. Les larmes me montèrent aux yeux et je me planquais sous la table. J'y restai bien cinq minutes avant d'être en état de ne plus rire. Je sortis la tête de sous la table comme si de rien n'était et croisai le regard de Robin. Il avait les yeux dilatés sous la concentration et tentai de forcer sur ses lèvres pour les maintenir fermées. Mais ces dernières frémirent et il m'accompagna dans mon fou-rire. Je ne cherchai pas à me cacher cette fois. Remus parlait de plus en plus fort pour couvrir nos rires. Sans grand succès. Je me forçai à boire pour me calmer.
 
-      Qu'est-ce qui vous fais riiiiire ?
 
Je recrachais tout, arrosant Blondie et Sirius au passage. « Bingo ! »
Tantôt je rigolais, tantôt je m'étouffais. Costin eut la bonne initiative de me taper dans le dos. Ça ne m'aidait pas mais au moins j'avais plus l'air de vraiment m'étouffer et non de me moquer... quoique... De toute manière tout le monde rigolait à présent sauf les deux qui s'essuyaient. Je toussai un peu puis reprit contenance. Les assiettes des desserts disparurent et le son de la musique de fond s'intensifia. C'était le moment de danser.
Lily se leva directement, souhaitant montrer l'exemple aux autres élèves.
 
-      Vous venez ? Demanda-t-elle tout sourire
 
Les autres se levèrent et partirent sur la piste sauf Remus et moi.
 
-      Tu n'y vas pas ? me questionna-t-il
 
-      Je n'aime pas vraiment danser quand y'a du monde autour.
 
-      Hum, moi non plus. Mais il parait que ça fait digérer.
 
Il se leva et me tendit la main. J'allai lui dire d'aller voir ailleurs si j'y étais quand je vis son sourire tellement sincère et gentil. Pourquoi est-ce qu'il me faisait toujours ça ?! On ne peut pas être méchant avec des gens si gentils !
Je me levai en grognant mais ne prit pas sa main. 'Fallait pas abuser non plus. Je le suivis entre les tables et me frayai un chemin parmi la foule jusqu'à ce que nous arrivions au niveau des autres.
« Allez, danses maintenant. »
La musique était plutôt entraînante. Blondie se déchaînait. Costin vint vers moi et essaya de me faire danser avec lui. Il avait sûrement prit pitié de moi en me voyant immobile. Il me fallut du temps pour me sentir à l'aise mais je ne m'en sortais pas trop mal. Costin me faisait rire aux éclats avec ses mouvements qu'il rendait volontairement ridicule.
Sans en comprendre la raison, Sirius prit autoritairement le bras à Elisaaaa et ils partirent se rasseoir.
Robin avait une façon très singulière de se mouvoir. Une autre personne aurait été risible mais il avait étrangement la classe.
On dansait jusqu'à avoir le tournis, sautait jusqu'à en avoir mal aux pieds, criait jusqu'à se casser la voix. Rien ne comptait à part le tempo et les mouvements que nous décidions de mettre dessus. Ça faisait du bien.
Mylène vint se positionner à côté de moi et parla dans mon oreille afin d'entendre malgré la musique. Je ne compris pas ce qu'elle me dit.
 
-      Quoi ? formais-je avec mes lèvres.
 
-      J'avais oublié de te dire ! Cria-t-elle, je vais faire un stage de médicomagie ! A partir de demain midi, à pré-au-lard ! Ça dur... je sais plus ! Deux jours, peut être trois ! Du coup tu dois rester à Poudlard et on rentrera à la maison pour Noël ensemble ! J'ai tout arrangé avec les parents, n'oublies pas de venir me dire au revoir demain matin !
 
Sans plus d'explication elle repartit à sa danse, n'entendant pas mes appels. Je n'y croyais pas ! J'allais rester à Poudlard, toute seule ! Les filles rentraient toutes chez elles et il était trop tard pour leur demander de rester encore un peu. J'avais soudain envie de chialer.
Puis la musique se mit à ralentir pour ne devenir qu'une douce mélodie. Je me serais bien défilée mais Costin me prenait déjà par la main et me serrait contre lui.
Piégée, je passai un bras autour de son cou et me laissai emporter. Je croisai le regard pénétrant de Sirius, toujours assis à la table, Blondie le suppliant de venir danser. Je me refugiais dans le torse à Costin et fermais les yeux, cachée des regards inquisiteurs. Pas facile de tournoyer les yeux fermés. Mais si ça me permettait de me sentir ailleurs, dans d'autres bras, ça ne pouvait qu'être bénéfique. Le slow passa plus vite que je ne m'y étais attendu. J'allais m'extirper de l'étreinte de Costin mais il rapprochait son visage du mien, les yeux clos. Il me fallut une seconde pour comprendre. Je reculais tant bien que mal, incapable de dire quoique ce soit, jusqu'à  ce que ses yeux se rouvrent.
 
-      Costin, je t'avais dit qu'on venait en amis, lui soufflais-je.
 
-      A bon ? Je ne me souviens pas, répondit-il de manière espiègle. Tu ne peux pas m'en vouloir d'essayer.
 
Il me fit un clin d'½il et je dus en appeler à toute ma volonté pour ne pas sourire. Une nouvelle musique commença et aller m'asseoir ne me vint même pas à l'esprit. Remus et Dora quittèrent la piste de danse pour disparaître dans la foule, Robin et Mylène dansaient les yeux dans les yeux d'une manière si intense que je ne pus que détourner le regard, et James et Lily ne se quittaient plus, même quand la musique s'arrêtait. Les couples virevoltaient sur la piste de danse. Certaines personnes en observaient d'autres, essayant de trouver le courage nécessaire pour les invités. Des élèves étaient assis observant les autres, espérant secrètement que le grand amour vienne les levés. Ceux qui restaient près du buffet des boissons et friandises, s'empiffrant comme s'ils avaient peur de ne plus jamais revoir de nourriture. Celles qui poussaient leurs copines vers un garçon en gloussant ridiculement. Ceux qui levaient les pouces à leurs potes en train de valser avec une fille qui faisait mine de ne rien remarquer. Ceux pour qui l'affaire était déjà faite et partaient « discrètement » dans un coin plus intime. Probablement comme Sirius qui n'était plus à notre table. Une boule se forma dans ma gorge et je décidai de chasser cette pensée au plus profond des tréfonds de mon esprit. Inutile de broyer du noir. Et puis je ne pourrais m'en vouloir qu'à moi s'il décidait de faire ce que je lui demandais depuis le début, à savoir ; me laisser tranquille.
Costin me serrait de plus en plus contre lui à tel point que s'en était étouffant.
 
-      J'te trouve un peu envahissant.
 
Il grommela mais lâcha un peu de son emprise. Dansé était censé être une pratique agréable non ? Alors pourquoi j'avais envie d'être n'importe où sauf ici ? Enfin n'importe où... n'importe où du moment que Sirius n'était pas dans un coin sombre du château avec une fille « autre que toi » Ce n'est pas ce à quoi je pensais ! « Oh arrête, j'suis dans ta tête aussi et tes pensées sont les miennes. Cesse de te plaindre, à chaque fois qu'il a fait un pas vers toi, tu en faisais un en arrière. » Oui peut-être mais je n'y pouvais rien si il ne comprenait que « va-t'en » signifiait en fait « reviens ». On allait faire nos fiers jusqu'à ce que l'un de nous craque. « Je trouvais plutôt qu'il avait laissé sa fierté de côté. Chose étonnante soit dite en passant. Tu devrais essayer la remise en question à l'occasion, ça te ferait beaucoup de bien ! » La remise en question ? T'es pas bien ! C'est lui qui embrasse tout le monde ! « Il s'est fait embrasser une seule fois. C'est peut-être déjà trop pour toi... Mais il a voulu arranger les choses et à chaque fois tu lui rends ce qu'il a fait au centuple » Pourquoi à chaque fois que je pense avoir touché le fond tu me montre que je peux toujours tomber plus bas ? « Pour t'éviter de t'écraser tu te souviens ? »
Je sentis les mains de Costin descendre dans mon dos, interrompant le fil de mes pensées.
 
-      Remonte tes mains avant que je te les arrache.
 
Il s'exécuta à contrec½ur mais je restai quand même sur le qui-vive. Il commençait sérieusement à me gaver celui-là. De plus la musique semblait s'étirer en longueur, interminable. J'en avais marre. J'allais annoncer à Costin que je retournais m'asseoir quand je sentis ses mains ploter mon postérieur.   
Mon sang ne fit qu'un tour dans ma tête. Je m'écartai violemment, serrant les poings, m'apprêtant à les enfoncés dans son petit minois insupportable. « Là, t'as touché le fond. »
 
-      Je t'avais prévenu, espèce d'imbécile ! Crachais-je.
 
J'allais lui cabosser la face quand un autre poing sortit du nulle part fit son apparition dans mon champs de vision et vint s'écraser droit sur le nez de Costin, dans un craquement horrible. La force fulgurante du coup le fit tomber à terre, K.O. L'assaillant se redressa. Grand, cheveux noir attaché en queue de cheval... Mes yeux s'agrandirent sous le choc. C'était Sirius.  
 
C'était Sirius !
 
., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., ., 
Chapitre 9 Part.2
 
Chose promis, chose due.
Je suis assez satisfaite de mon chapitre...
Vous n'vous attendiez pas à ça hein?!
Désoler pour ceux qui croyaient qu'Ophélie 
allait envers et contre tout, quand même
aller au bal avec Sirius... I'm sorry. 
Comment envisagez-vous la suite ?
Faites moi rêvé avec vos théories !
Le chapitre suivant aura du mal à arriver je le sens...
Je m'en excuse d'avance.
Alors pour vous faire patientez j'ai eu une petite idée ! - Ding !- J'ai décidée de lancer un espèce de concours d'Os, Je vous propose de me donner vos propres versions des invitation au bal de James et Lily ou de Remus et Dora ou encore de Sirius et Elisa. 
Pour vous inscrire il suffit de le spécifié dans un commentaire en précisant bien le couple que vous avez choisis. les juges seront ma soeur, moi, moi et moi. Héhé. Aucune récompense n'est prévu étant donné que je pense qu'écrire est avant tout un plaisir, mais je publierais le Chapitre des heureux vainqueurs. J'espère que l'idée vous emballe : )
 
Les inscrits:
 
James/Lily:                 
 
Remus/Dora:
☼ tamusiquefrancaise

Sirius/Elisa:
☼ x--rose-blanche--x
 
Merci de me suivre, de me soutenir,
We love you ! (Ma petite voix et moi )
xoxoxo  - Votre web-miss   
 

  `·.¸¸.·´´¯`··._.·   CHAPITRE 9 part.2   `·.¸¸.·´´¯`··._.·               D ans un dernier regard de défis nous sortîmes de la grande salle, la tête bien haute. Nous montâmes en vitesse dans le dortoir. En silence, chacune plongée dans ses pensées. Je devais bien avouer que l'article des Maraudeurs m'avait interpellé. J'avais appris pas mal de choses sur mes amies. Des choses pour le moins surprenantes. Comment avaient-ils fait pour récolter...

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#Posté le samedi 01 septembre 2012 11:53

Modifié le vendredi 28 avril 2017 10:27

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Maraudeurs-Ecriture, Posté le mardi 04 août 2015 10:55

Bonjour~

Enfin ! Je me rappelle avoir lu ta fiction il y a... longtemps... Depuis, je n'arrivais plus à mettre la main dessus, puis entre-temps, je me suis inscrite sur Skyrock et je viens de -miraculeusement- retrouver ton blog !
Alors, je t'avoue avoir la grosse flemme de commenter chacun de tes chapitres, j'en ferais donc un seul, en commentant toute l'histoire -faut pas m'en vouloir :').

Déjà, niveaux écriture, j'ai rien à redire, c'est fluide, facile de compréhension et léger. Ça se lit tout seul ! :D Le texte est aéré, ce qui fait du bien aux yeux.
De même, Ophélie à une façon très singulière de penser. C'est tout ou rien. La seule petite chose que je regretterais, c'est justement le fait qu'elle soit trop "bornée". Madame est -presque- amoureuse mais refuse de de l'admettre. De même que je trouve un tout petit peu abusé qu'elle ne s'aperçoive pas que Sirius est fou d'elle x), mais c'est aussi ce qui fait le charme de ton personnage et ça fait partie des nombreuses touches d'humour que tu apportes à l'histoire.

En parlant d'humour, je crois que j'ai rarement autant rit en lisant une fanfiction. Vraiment ! Entre la voix d'Ophélie, Robin et tout un tas d'autres choses, nous sommes royalement servi ;') !
Cette histoire de voix est elle même très originale ! Même si elle facilite grandement le transit intestinal de l'héroïne, je pense qu'elle sert réellement de bonne conscience à celle-ci.

Ensuite, je noterais la profondeur de tes personnages. Ils ont tous quelque chose de vrai, tout le monde peut facilement s'identifier à eux. Ils ont chacun leur propre caractère, leurs défauts et leurs qualités : Mylène, qui est belle et très appréciée, n'est pas matinale et lente, ce qui l'a rend plus "humaine", loin de la Marie-Sue.

L'histoire en elle-même est originale. Pas de Peter, c'est toujours mieux x) ! Mais surtout, tu ne parles pas des souffrances que peuvent endurer -dans leur vie extérieur à Poudlard- les personnages. Du moins, pas encore. On ne connait donc pas les relations qu'entretient Sirius avec sa famille.

Bref, tout ça pour dire que c'est une fanfiction très réussite, originale et humoristique, avec bien plus de point positifs que négatifs :') !

J'espère que tu liras ce message et que peut-être, il te donnera envie de reprendre ton histoire, que tu semble avoir abandonnée depuis longtemps maintenant.

Bey~

Lau'~


LenaEaton, Posté le dimanche 07 décembre 2014 18:36

Salut
Je viens de lire ta fiction (en une journee alors que je suis censee reviser pour mon dst) et elle est juste PARFAITE ! JTEN SUPPLIE ECRIS LA SUITE ! Elle est vraiment geniale ! Ma marauders fiction preferee ! Jadore ta facon d'ecrire et cest super drole et a la fois poetique et inspirant bref jsp mais JADORE (sorry pour les fautes jsuis crevee la) bon bisouu jespere voir ton chapitre prochainement ! Love xx


maë-lys, Posté le jeudi 04 septembre 2014 14:24

Euh bah c est la deuxième fois que je lis ta fic elle est juste géniale mais je voudrais savoir si tu compte écrire une suite et la publiée (ce que j espère ) et si oui quand. Dans tous les cas merci beaucoup tu me fais rêver avec ton histoire


Fiction-56, Posté le dimanche 20 juillet 2014 18:25

J'adore tout simplement,dommage que tu ne publie pas de chapitre ton histoire était juste....fantastique! la justesse des personnages,leurs pensées ,leurs visions des choses.J'ai adoré tout simplement... ♥


SixteenthCentury, Posté le mardi 05 novembre 2013 15:08

Coucouuuuuuuu :)

Je viens de relire entièrement ta fiction rien que pour le plaisir !!! Je l'adore tellement, que je pourrais la relire encore et toujours! Je rigole a chaque paragraphe!!
Et j'ai hâte que le prochain chapitre sorte !!
Qu'est-ce qu'il va passer?? Qu'est-ce qu'il va se passer?? Qu'est-ce qu'il va se passeeeeeeeer ??? *oups folie*
ouuuuh vivement le prochain chapitre hihi ^^

Sur ces accès de folie, je te souhaite bonne continuation pour la rédaction de tes chapitres :)
A la prochaine :)

Aurelia.


kira-oneesan, Posté le jeudi 27 juin 2013 15:02

ouah franchement trop bien ta fic !!! je l'ai dévorer d'une boucher la ! comment tu ma fait rire a des moment, et a d'autre comme c'est touchant ! vivement que tu mette la suite surtout que sirius a enfin agis donc on verra! j'espere qu'ophelie ne réagira pas une fois de plus comme une imbecile.


leblogdequito, Posté le mercredi 26 juin 2013 20:17

Coucou,
Voila c'etait pour savoir si tu comptais publier un chapitre bientôt ? Ou si tu as un petit manque d'inspiration?:)
Et j'aurai aimer aussi solliciter ton aide si tu accepte vu que tu écrit une fic
Merci pour tes réponses et bisou ;)


leblogdequito, Posté le mercredi 26 juin 2013 20:15


leblogdequito, Posté le vendredi 31 mai 2013 19:18

Waouh waouh!! Je ne regrette pas d'avoir commencer a lire cette fiction!! A peine j'ai lu les premières lignes que j'ai su que sa me plaierai... Sa f depuis 20henviron(heure de la decouverte) jusqu'a maintenant(avec des pauses) que je lis ta fiction !! Je n'ai pas reussi a m'arreter c'était... Comme une drogue !!;) Je trepigne a l'idée d'attendre le prochain chapitre !!:)
Sinon côté avis :
Pour Sirius? J'adoore son côté jaloux? Adorable il mérite amplement Ophelie ;) !! Et ce coup de poing monumental le bouquet finale !! Bravo tu n'aurai pas pu mieux terminer le chapitre !!<3 sinon la guerre a été incroyable et je me suis plié de rire (héhé ma famille ma pris pour une folle^^) et quand Sirius a briser son verre.. Waouh... Je m'y attendais pas du tout mais j'ai trouver sa chou parce qu'ainsi il revelait la nature se ses sentiments en quelques sortes ;)

Je crois que c'est tout ! Hate que tu poste le prochain chapitre !!;) bise ! <3


ISeeksTheTrueLove, Posté le jeudi 02 mai 2013 07:53

Je ne pourrais plus venir sur ce blog pendant un moment, alors j'aimerais savoir si c'était possible que je sois prévenue avec l'autre blog sur lequel je vais plus souvent et où les notifications apparaissent sur mon IPod, le blog est WeAreLikeDiamonds. J'aime beaucoup cette fiction et je n'ai pas envie de ne plus la lire, je veux toujours la suivre. Le lien est sur le premier article de ce blog. Toute fois je viendrais laisser un commentaire avec ce blog (WALD) pour te prévenir :)
Merci :)


bibiche-loveserie, Posté le mardi 12 mars 2013 04:58

Et bien, ce chapitre était bien long. Les filles ont réussies à gagner leurs paris rien qu'en vendant les sous-vêtements des garçons, j'avoue qu'elles ont eu une bonne idées après avoir changer de corps les gars et de chacune les avoir draguées pour bien se moquer et après avoir été changés en 5 nains de blanche neige. Ils ont du passer une bonne journée à pré-au-lard à choisir leur tenue pour le bal. Petit moment de flottement quand Sirius a su qu'Ophélie allait au bal avec Costin au lieu de lui Surtout quand il s'est pointer dans le café après qu'elle soit partit et qu'elle est parlée avec Rémus et Robin. Sirius a du quand même bien remarqué qu'elle était bien dégoûtée d'aller au bal avec Costin. Mais il a pas choisis la meilleure cavalière, mais au moins elle a bien fait rire tous le monde. On peut dire qu'il était bien jaloux de Costin vu comment il lui a foutu un gros coup de poing après avoir vu qu'il a essayé d'embrasser, et toucher les fesses d'Ophélie. Je me demande bien ou il se trouvait vu qu'Ophélie l'avait cherché mais ne l'avais pas vu. Vivement la suite.


Visiteur, Posté le mercredi 30 janvier 2013 12:40

C'est dingue. Lire ta fiction rebouste pour toute une semaine. T'as un talent tellement... Enorme. Vraiment. Merci de nous le faire partager, tu peux être fière de toi. Tu donnes du rêve. Encore merci, merci pour tout ça.


Alyah-la-Coyote, Posté le vendredi 28 décembre 2012 09:17

Oh mais je t'en prie ! J'aime beaucoup ta fiction ! Je t'aurai bien laissé un commentaire la dernière fois mais quand j'ai fini de lire ton histoire, il était 6h du mat' alors...
(Ouais, j'étais tellement captivée que je voulais pas m'arrêter. ^^)
Et puis je voulais absolument savoir comment la relation Sirius/Ophélie évoluait... Et j'ai cru que j'allais pleurer en voyant la fin de ton chapitre et qu'il n'y avait pas encore la suite ! ^^

En tout cas, j'adore ton histoire, j'ai tellement rit pendant la guerre entre les Maraudeurs et les Sirènes Maléfiques (d'ailleurs, je trouve que le surnoms leur va très bien !)
Le coup de la vente des sous-vêtements était tout simplement génial ! :D

Oh Costin ! Mais qu'est-ce qu'il m'énerve celui-là ! Merci Sirius de lui avoir mit ton poing dans la tronche ! J'espère que t'as frappé fort mon coco !
En parlant de Sirius... Hum, c'est moche la jalousie mais tellement mignon quand il l'est... :'3

Bonne continuation, ta fiction est fantastique, elle est envoûtante, Sirius et Ophélie ainsi que les autres personnages sont captivants.

Joyeuse fêtes de fin d'année !

Amicalement,
Marine. :)


Visiteur, Posté le samedi 22 décembre 2012 17:37

Je viens de relire quelque chapitres... Bah ouais, tu me manques...
Bref, je me souvenais pas que tu étais si douée ( bien que ce ne soit pas très étonnant dans le fond) Quand arrive le prochain chapitre ?
Je t'aime <3


Cocolacha, Posté le jeudi 06 décembre 2012 12:32

je trouve que tu t'exprimes bien moi

~> Merci ^^ !


Cocolacha, Posté le mercredi 05 décembre 2012 12:13

Je vois ce que tu veux dire ^^

~> Tant mieux, j'ai le malheure de ne pas savoir m'exprimer correctement ^^'.


Cocolacha, Posté le mercredi 05 décembre 2012 05:00

Contente que ça te plaise autant :) je me donne vraiment du mal alors ç fait plaisir ^^
Tu verras bien ^^ Elle sait pas toujours ce qu'elle veut, elle peut nous surprendre ;)
Sérieux ? Oo on me l'avait jamais faite celle-là XD Tu voudrais qu'elle revienne encore plus pimbêche ? C'est ce côté de sa personnalité que tu aimes chez elle ?
Merci de ton soutien et de tes compliments :)
Bisous !

~> Oui, je pense que ça doit faire plaisir ^^ !
C'est bien ce que j'avais cru comprendre.
Oh, je suis la première ? Mais c'est SUPER !!! Tu as tout compris, à part que ce que j'aime vraiment chez elle, c'est plus le fait qu'elle soit complètement naïve et qu'elle ne s’intéresse qu'à elle. Elisa me fait énormément rire !
Bisous.


Downbload-S, Posté le dimanche 02 décembre 2012 16:31

merci d'avoir accepter pour les articles secrets, tes chapitres vaut la peine d'attendre des mois et des mois ils sont géniaux


Downbload-S, Posté le dimanche 02 décembre 2012 16:31

Je suis absolument fan! j'adore :)


Cocolacha, Posté le dimanche 02 décembre 2012 05:39

Hello !

Donc, je viens de terminer tous les chapitres, je les ai tous dévoré sans m'en apercevoir !
J'aime énormément la fin de ce chapitre et je dois bien avouer que je voulais absolument que Sirius revienne, d'une façon ou d'une autre ! Maintenant, il n'y a plus qu'à espérer qu'Ophélie ne le remballe pas avec un truc du genre "J'aurais pu me débrouiller toute seule" ou "Ce ne sont pas tes affaires", remarque, se serait comique X) !
J'aime aussi énormément Elisa ! C'est fou ce que je me suis attachée à elle, j'espère aussi qu'on la reverra dans d'autres chapitres mais légèrement différente, plus, comment dire, Idiote ? Oui, peut-être bien, m'enfin bon, c'est toi l'auteur (si je peux dire) et je suis sur à 200% que la suite sera aussi fantastique que le début !
Bref, j'attends la suite avec impatience et te souhaite bon courage !
Bisous.


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